Le nom lui est venu à Lisbonne (Portugal) au début des années 2000, quand elle envisageait de lancer son activité. Juliette Bouleau ne savait pas précisément quoi mais, en 2019-2020, l'idée lui est venue peu à peu de "mettre en avant les talents des autres".
Communication et tourisme
"J'ai trouvé le terme "fabulerie" très doux. Il renvoie à fabuleux, invention, fabrication, faisant le lien entre l'imaginaire et le domaine de la recyclerie", déclare Juliette Bouleau. Sur sa vitrine apparaît un paon en logo, un animal totem "majestueux" - "il y en a beaucoup à Lisbonne". Originaire de Châteauneuf-sur-Sarthe (Maine-et-Loire), commune des Hauts-d'Anjou, Juliette a passé son master événementiel culturel à Nantes en 2013-2014. Elle a été stagiaire en communication pour le festival 3 Éléphants à Lassay-les-Châteaux (Mayenne) avant de partir à La Réunion pour son stage professionnel au festival de musique Sakifo. "Je suis devenue responsable développement des publics." De retour en France, Juliette et Nyul, son conjoint, projettent de partir en Argentine. "On y est restés un an. On a fait beaucoup de volontariat, des chantiers pour le gîte et le couvert dans les hôtels, les familles en tant que gardes d'enfants ou d'animaux, ou dans des fermes. C'était très varié, se souvient Juliette Bouleau. On faisait deux à trois semaines chez l'habitant en alternant avec les escapades touristiques de Buenos Aires à la Patagonie jusqu'à Ushuaia, en remontant par la Bolivie, la Colombie, où je me suis formée au yoga."
En août 2019, le couple est rentré d'Amérique du Sud. "À Lisbonne, des francophones étaient recherchés pour Télé performance - filiale portugaise - pour lancer Netflix. Au début, Nyul et moi nous demandions où nous mettions les pieds. On a été agents du service client." Au bout d'un moment, l'ennui a gagné. "On a évolué comme techniciens dans une équipe plurilingue. J'ai été formatrice pour finir."
Donner du sens
En 2021, naît Salvador, leur fils. Le couple décide de rentrer en France, en novembre 2022, "pour se rapprocher de la famille". Grez-neuvillois aujourd'hui, les parents ont eu un deuxième enfant, Sandro, en 2023. "Je me suis occupé d'eux pendant un an." L'envie de s'installer à son compte est revenue à la charge. À Lisbonne, Juliette s'était intéressée à une marque de vêtements qui recycle le sari indien. Au Lion-d'Angers (Maine-et-Loire), elle remarque que "les boutiques cadeaux, ça manquait". D'où le projet d'une boutique de créateurs d'objets authentiques, qui donnent du sens, "avec une histoire derrière chaque objet. Ce sera un tremplin des talents".
À la Fabulerie, différents univers sont créés, qui changeront tous les trimestres. - Philippe Simon
La Fabulerie ouvrira mercredi 13 novembre 2024. "Il y aura seize créateurs qui proposeront de la céramique, du macramé, des cosmétiques et santé, des bijoux, de la maroquinerie, des accessoires zéro déchet, des tableaux, de la linogravure, des couteaux artisanaux, de la couture... Ce sera diversifié. Tout sera à vendre, même les meubles. Tous les trois mois, je renouvellerai ou pas." Un commerce de plus dans la région.
Pratique La Fabulerie, 7 bis, rue du Marché, est ouverte du mercredi au vendredi de 10 h à 18 h 30 et samedi de 10 h à 14 h. Facebook et Instagram La Fabulerie boutique. Tél. 06.23.33.85.64.
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