Le 21 novembre 1934, la société hippique rurale de Champigné et ses alentours naissait officiellement.
"Avant guerre, des éleveurs qui utilisaient des chevaux de trait pour des travaux des champs et d'autres plus typés, plus rapides, pour tirer des carrioles ou qui les utilisaient en loisirs, souhaitent se regrouper", expliquent le président, Laurent Prézelin, et Jacky Delépine, secrétaire-trésorier.
"À l'époque, chaque exploitation possédait cinq, six chevaux", soulignent-ils.
"Leur but était de valoriser l'élevage et d'améliorer les races. Ils ont aussi organisé des sorties, etc. Ils devaient être entre 15 et 20 au démarrage dans l'association."
La guerre stoppe les SHR dans leur élan
Le premier président fut Loïc de Mieulle de 1934 à 1939, début de la guerre.
"Les haras nationaux commençaient alors à se structurer et proposaient des concours. Les sociétés hippiques qui naissaient un peu partout y participaient. Le premier concours réalisé par la SHR fut à Château-Gontier en 1935. Nous avons fait refaire le premier fanion gagné là-bas. La SHR avait reçu un prix pour la présentation et les concours réalisés avec des figures comme les marches au pas, au trot, au galop..."
Mais la guerre a stoppé l'élan des SHR. "Beaucoup de chevaux avaient été réquisitionnés pendant le conflit."
C'est Roland de Mieulle, le frère du premier président, qui relance la SHR en 1950.
"La SHR a repris ses participations aux concours fédéraux tous les ans. Ils étaient tous vêtus d'un pantalon noir, d'une chemise blanche, d'une casquette à carreaux et d'une cravate noire."
Beaucoup de sociétés hippiques participaient à ces concours.
"Aujourd'hui, il n'en existe plus beaucoup, on est dans les derniers survivants ! Les autres sont devenus des clubs, ces centres hippiques, etc."
Deux virages importants avec un militaire, et une carrière
La SHR de Champigné prendra un virage sous le commandement du commandant Déan de Luigné, un militaire à la retraite, de Miré, président de 1953 à 1969.
"Avec lui, la SHR, s'est structurée avec des présentations au concours plus relevées."
Autre virage, dans les années 1970, "on a loué un terrain et aménagé une carrière en sable. On indemnisait un moniteur qui nous entraînait tous les dimanches matin. En plus des rassemblements fédéraux, on participait à des compétitions officielles : saut d'obstacles, concours complet... On commençait aussi à proposer de petits concours d'entraînement non officiels".
Leur première compétition officielle aura lieu en 1972. "Le même jour on avait aussi organisé la finale des cadets de l'Ouest. On a eu 275 engagés sur la journée."
Près de 400 chevaux à leur concours très prisé
Durant vingt et un ans, la SHR organise son concours.
"C'était très prisé. On a eu des cavaliers quasiment pros. Ils venaient de Saumur pour certains. En 1988, on a compté 342 chevaux engagés !"
Mais en 1993, fin de ce concours de la SHR : "Les cavaliers devenaient de plus en plus exigeants sur les conditions d'accueil et nous, on avait de moins en moins de bénévoles. Il valait mieux arrêter. On a pris un nouveau virage : à la place on a décidé d'organiser un rallye/course au trésor fin juin."
Près de 80 membres
À celui-ci s'ajoute aujourd'hui la randonnée de Pâques, et une sortie extérieure chaque premier dimanche d'octobre.
La SHR compte aujourd'hui entre 70 et 80 membres. "Tous n'ont pas de chevaux, on a aussi des marcheurs qui participent à nos événements."
Mais pour organiser les événements, "on est un petit noyau de sept à huit personnes".
Les deux hommes précisent aussi : "On ne fournit pas de chevaux, mais on a des contacts vers qui diriger si certains souhaitent apprendre à monter."
Pratique La Société hippique rurale (SHR) fêtera ses 90 ans dimanche 24 novembre. À 10 h, défilé de chevaux avec les trompes de chasse de Chenillé (départ du magasin U Express de Champigné), halte à la maison de retraite de Champigné, puis place de la Mairie (11 h), place de l'Église (11 h 30) et vin d'honneur à l'orangerie du golf et repas (13 h 15, complet). Contact : shrchampigne49@gmail.com.
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