Méral. Une plaque de la guerre 1870 retrouvée et restaurée

Elie Vayssière, délégué départemental du Souvenir français, a rappelé lors de l'inauguration de la plaque retrouvée et restaurée que cette guerre éclair a commencé le 19 juillet 1870 et s'est terminée le 29 janvier 1871.

Honorer les soldats tués

L'armée française avait perdu 139 000 hommes, tués lors des combats, mais aussi pour beaucoup décédés de maladies contractées par les privations et les conditions terribles du froid.

"Malgré cette terrible annexion, les Mosellans et Alsaciens, restant fidèles à la mère patrie, allaient, en catimini des Prussiens, entretenir et fleurir les tombes des soldats français tués au combat sur leur territoire. Ce geste strictement défendu changeait les mentalités. C'était la première fois que l'on honorait des soldats tués au combat", explique-t-il.

1887 : naissance du Souvenir français

En 1887, Xavier Niessen, enseignant alsacien voulant marquer cet attachement indéfectible des Alsaciens et Lorrains à la France, a créé une association qu'il a dénommée Le souvenir français. Il lui a donné trois missions : commémorer la mémoire de tous ces morts pour la patrie, entretenir leurs tombes et transmettre le flambeau du patriotisme aux jeunes générations.

Pour cela, il fit ériger des monuments à leur mémoire.

"Ces monuments du Souvenir français sont ceux comme celui que nous inaugurons ce jour : ils portent les noms des soldats morts durant les guerres du Second Empire jusqu'à la fin du XIX^e siècle."

La plaque 1870 retrouve sa place

En mémoire des seize Méralais morts pour la France pendant la guerre de 1870, cette plaque a été inaugurée en présence entre autres de Marie-Aimée Gaspari, préfète de la Mayenne.

"Cette plaque en fonte a été rénovée par le comité du Souvenir français de Renazé qui a refait tout l'entourage. Le comité de Cossé-le-Vivien a fait la recherche des noms et la mairie a financé la plaque", relate Agnès Morenne, présidente du souvenir français de Cossé-le-Vivien.