L'Association française des centres de consultation conjugale du Maine-et-Loire (AFCCC 49) propose aux aidants (conjoints, enfants, proches) d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer ou maladies associées, vivant au domicile ou en institution, une action collective intitulée "Intimité du lien et maladie d'Alzheimer". Cette dernière, d'un coût de 6 550 €, est prise en charge financièrement par la Conférence des financeurs du Maine-et-Loire, la DRDFE et le Crédit Mutuel Maine-et-Loire-Anjou-Basse Normandie.
Nourrir une relation autrement
Ce projet, le premier du genre pour l'AFCCC 49 à Segré, est le fruit d'une réflexion entre professionnels. "On s'est rendu compte, au fil des entretiens avec les personnes et les retours sur nos capsules vidéo, qu'il y avait de la méconnaissance sur le sujet et que les aidants ne savaient pas forcément comment se comporter avec un aidé atteint d'Alzheimer", explique Annik Courteille Barrau, conseillère conjugale de l'AFCCC 49.
Un cadre bienveillant où la parole est libre
Or de nombreuses questions se posent autour de l'intimité avec la personne atteinte de la maladie : comment inventer un lien au-delà des mots lorsque la personne n'a plus la parole ? Quelle place occupe la sexualité quand Alzheimer s'impose ? Et le consentement dans les faits et gestes ? Le désir ? Toutes ces questions seront étudiées pendant les cinq ateliers qui composent la session, en se basant sur les expériences personnelles de chacun des participants. Une manière de sortir du silence et rompre l'isolement face à ces questions de l'intime, pour regarder, vivre et construire sa relation autrement.
L'intimité du lien, c'est la santé relationnelle et affective. Parfois, lorsque la maladie d'Alzheimer s'impose chez une personne, sa relation aux autres change complètement. "C'est un véritable tsunami pour les proches, martèle Annik Courteille Barrau. La personne est toujours là, mais en même temps elle devient étrangère car elle n'agit plus comme avant."
La professionnelle reste convaincue que la relation peut perdurer autrement. Les ateliers visent ainsi à établir de nouvelles connexions relationnelles en s'appuyant sur l'histoire des personnes. "On peut se baser sur les souvenirs, la reconnaissance, la réciprocité…" énumère-t-elle.
Confidentialité et bienveillance
À celles et ceux qui hésitent à se lancer, Annik Courteille Barrau se veut rassurante : "Tout est confidentiel et, à chaque séance, un cadre sécurisant est posé. La parole est libre, dans le respect et la bienveillance."
Pratique : Les dates retenues, sous réserve d'assez d'inscrits, sont le les 10 et 31 janvier 2025, le 21 février 2025, le 14 mars 2025 et le 4 avril 2025. Les ateliers auront lieu dans les locaux du Clic de l'Anjou bleu, de 14 h à 15 h 30. Possibilité pour les aidés de vivre pendant ce temps "Un jour part'âgé" avec Familles rurales à Bécon-les-Granits. Les ateliers sont gratuits, mais sur inscription à aidants.aides.afccc49@gmail.com ou au 07.85.77.16.50. Plus de renseignements sur le site internet de l'AFCCC 49 : afccc49.fr. Également à retrouver sur le site, la capsule vidéo de 33 minutes sur le consentement et les personnes âgées dans le monde d'Alzheimer.
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