Originaire de Châtelain (Mayenne), Audrey Bricaud est issue d'une famille d'agriculteurs. Elle s'est d'abord orientée vers les métiers du cheval. " J'aidais mon papa à la ferme, avec les frangins. Je voulais travailler dans les chevaux, car je montais depuis des années. " Diplômée d'un bac S en lycée agricole, elle s'aperçoit, dès la terminale, que " le monde du cheval est assez dur, et qu'il est beaucoup motivé par l'appât du gain. Du coup, ce n'était pas pour moi ". Elle décide d'aller vers le commerce, " en me disant que ça me servirait, notamment à m'ouvrir, parce que j'étais un peu timide, à l'époque ". Elle poursuit un BTS MUC (Management des unités commerciales) à Haute-Follis à Laval (Mayenne), en 2007. " À la suite de ma formation, j'ai fait plein de boulots " plus ou moins en rapport : des saisons dans les vergers, le travail en usine, en boulangerie, en jardinerie. " Finalement, ce n'était sans doute pas pour moi. Vu mon caractère, quand quelqu'un m'agace, ça se voit. "
2019, année de rupture
En 2010, Audrey Bricaud change complètement de voie. " Mon grand-père était tailleur de pierre, il avait le goût pour les finitions. " Un matin, elle s'est levée en ayant le flash : " Je veux être peintre en bâtiment. " Après des stages convaincants, elle fait son apprentissage à Villiers-Charlemagne (Mayenne) puis à Azé, le CAP en poche. " Puis, j'ai été embauchée. C'était bien, ça me plaisait énormément. Ça me manque aujourd'hui. "
En 2019, touchée par un cancer du sein, Audrey doit se battre contre la maladie. Elle perd son emploi. La même année, elle s'est installée à Daon (Mayenne) près de Château-Gontier : " J'ai refait toute la déco intérieure de ma maison de mes mains. "
" Avec la Covid-19, j'ai été en arrêt prolongé jusqu'en 2021. " N'ayant pas retrouvé l'amplitude de son bras gauche, " j'ai dû me rendre à l'évidence, je ne pouvais plus être peintre en bâtiment, métier assez dur. Quelques années plus tôt, j'avais évoqué à mon patron que je me verrais bien proposer du conseil. De toute façon, je ne me voyais pas rester à temps plein ". Audrey a entrepris des études de décoratrice d'intérieur ; elle suit une formation en ligne au Cesad basé dans le Nord. " J'ai validé ma certification en 2022. En décembre 2022, je fais une récidive. Sachant que personne ne m'embaucherait, j'ai créé ma boîte Daon l'décor le 1er février 2023. Je n'avais rien à perdre. "
Une clientèle en développement
Indépendante, elle développe sa clientèle : " Je communique sur les réseaux. J'ai participé au salon de l'habitat à Château-Gontier, en novembre 2023. J'ai eu de bons retours. J'ai commencé à donner des petits conseils. J'ai eu ensuite une plus forte demande, notamment d'une grosse cliente à Château-Gontier. J'ai participé, à l'automne, à la fête de la pomme à Marigné. Actuellement, je prépare des devis. " La décoratrice d'intérieur donne des conseils sur tout l'agencement d'une maison : les luminaires, les peintures, les meubles, les accessoires.
"En 2024, les tendances des tonalités, c'étaient les verts et terracotta. En 2025, je parierai sur les couleurs fortes, pétantes des années 1970, comme le bleu violet. Les gens ont besoin d'égayer leur intérieur, leur vie. "
Audrey Bricaud observe : " Il y a beaucoup de personnes dans l'incertitude, et d'autres qui s'emballeraient vite. Je conseille, je peux même proposer des noms d'artisans s'ils veulent. Ça dépend du budget. " Car, contrairement à ce que pensent certains, la décoration d'intérieur, c'est du temps : " Je fais des croquis à la main et en 3D. J'effectue des recherches en amont. Ce n'est pas qu'un nuancier. "
Contact daonldecor53@outlook.fr et pages Facebook et Instagram.
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