La commune de Chazé-sur-Argos a toujours sa fanfare. Dimanche 24 novembre, elle a participé à l'aubade place de la mairie, pour fêter la Sainte-Cécile, après une cérémonie dans l'église animée par un diacre. Un vin d'honneur et un repas ont suivi. Une trentaine de musiciens y jouent. Bertrand Saget, ancien maire, qui a dirigé l'ensemble une dizaine d'années, raconte. "La Chazéenne a démarré en 1932. C'est l'abbé Boumier, à l'époque, qui a lancé l'idée". Bertrand Saget y joue depuis 60 ans. " J'avais 14 ans quand j'ai débuté. J'en ai 74 aujourd'hui. " Il joue de la trompette d'harmonie et de la trompette de cavalerie. Son papa était déjà musicien dans ce qu'on appelait alors " une clique ". Ils étaient sept ou huit, avec des clairons et des tambours. En 1950, la clique s'est transformée en véritable fanfare. Léandre Bernard, un agriculteur, a tenu la baguette. " Il faisait avec les moyens du bord, aidé par l'abbé Delaunay " se souvient Bertrand Saget.
Un groupe de majorettes
René Bourgeais, qui dirigeait la fanfare La Jeanne d'Arc, à Vern-d'Anjou, va prendre la direction de la fanfare de Chazé-sur-Argos, en 1955. " Avec plus de 60 musiciens, la fanfare en impose dans les fêtes locales et les défilés. "
Claudine, la fille de René Bourgeais, va créer un groupe de majorettes. Elles seront une trentaine et accompagneront La Chazéenne dans de très nombreux défilés, dans les fêtes de village... Notamment lors du Carnaval de Candé. " Les participations en France à des festivals nous obligeaient à partir avec deux bus complets ", se souvient-il.
Pour ne pas perdre la face, plusieurs fanfares, qui font face à des difficultés de recrutement, mettent leurs moyens en commun. Avec Chazé, la Lorétaine, la fanfare du Louroux-Béconnais, celle de Challain-la-Potherie, de La Cornuaille et celle de Vritz (44) se regroupent et doivent apprendre les mêmes morceaux. " On a acheté une tenue commune pour que le groupe ait un peu de gueule quand même ".
" Les jeunes font de la musique, parfois dans les écoles de musique, mais ils le font pour eux ", déplore Bertrand Saget.
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