La Salsa, c'est tout une histoire. Au départ, c'était un bâtiment sur un site ardoisier que la famille a racheté en 1979. Albert et Marie Courcelle, les propriétaires, avaient un chalet, Le Saloon, près d'un étang, qu'ils mettaient à disposition pour des événements privatifs. "Ça fonctionnait bien, si bien que mon père m'avait suggéré de rénover le hangar à La Rivière sur l'ancien site ardoisier pour poursuivre cet esprit festif, se rappelle Christian Courcelle, 68 ans. C'était la brousse. Le lieu était abandonné. Il servait de stockage et d'hivernage de caravanes."
Une longue histoire
En 1997 avec Catherine (Courcelle), sa femme, Christian Courcelle réhabilite le lieu en vue d'une salle de réception. "On a créé la salle avec parquet pour 120 personnes." En 2003, "on a agrandi pour accueillir 220 personnes". En 2013, "on a aménagé le préau de 200 m2 pour les vins d'honneur, les cérémonies laïques et l'espace enfants", complète Catherine Courcelle, 67 ans. "Ma femme et moi travaillions chez Qualipac aluminium (industrie cosmétique) juste à côté. J'étais régleur et je faisais les deux huit, cela me laissait du temps libre. Catherine était à temps partiel. On a pu développer le projet d'un lieu événementiel. " Au début, la Salsa était connue pour être une boîte de nuit "mais on a très vite abandonné, on avait trop de monde".
Le couple s'est recentré sur les soirées à thème (Saint-Sylvestre, Halloween...), les cérémonies en famille... "De fil en aiguille, le bouche à oreille a marché. Certains sont revenus des années plus tard pour s'y marier." Jérémy, 44 ans, responsable d'affaires chez Dirickx, l'un des fils de Christian et Catherine, a été DJ à la Salsa, dès l'âge de 16 ans. "Il connaît mieux le lieu que son père", plaisante Christian. Quand ses parents ont décidé de se retirer, celui-ci a voulu reprendre l'affaire avec sa conjointe, Julie Foucteau. "C'eût été dommage que tout s'arrête. Avec mon frère, Diego, on a beaucoup travaillé dans la restauration de cette salle, quand on était plus jeunes." Et puis, Julie a été motivée pour porter avec lui ce projet de reprise : "Je travaille à temps partiel dans un hôtel-restaurant. J'ai du temps l'après-midi."
Un fort potentiel
Depuis trois semaines, Jérémy et Julie sont les nouveaux gérants de la Salsa, nom qu'ils garderont. "On ne change pas une équipe qui gagne." Mais ce fut long avant que cela ne se concrétise, "parce que les banques sont frileuses pour prêter dans l'événementiel", indique Christian Courcelle. Jérémy Courcelle et Julie Foucteau continueront dans la lignée des parents les soirées à thème (carnaval le 15 mars) et les cérémonies, en travaillant avec les traiteurs et restaurateurs et en apportant une touche de modernité. "On relancera les bals et thés dansants l'hiver." Ils boosteront l'hébergement, "parce que les gens demandent à dormir sur place".
Dans le préau couvert, Jérémy et Julie ont investi dans une structure gonflable. - Philippe Simon
Quatre mobile-homes sont loués à la semaine en Airbnb. D'autres pourraient voir le jour sur le terrain clos, boisé, d'un hectare. "La municipalité a révisé le PLU (plan local d'urbanisme) qui a permis de classer le site de la Salsa en zone de loisirs. On la remercie", lâche Christian Courcelle. Une page se tourne à la Salsa qui, en vingt-quatre ans, a accueilli près de 100 000 personnes. "On a la chance de transmettre à nos enfants, c'est que du bonheur, avoue Christian Courcelle. Ça glisse tranquille, sachant que c'est un secteur d'activité exigeant. On travaille sur un an à l'avance. Il faut être sérieux et ne pas trahir la confiance des clients." À proximité de l'Ille-et-Vilaine et du Maine-et-Loire, le potentiel est là.
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