Créée en 1946 par la famille Luzu, l'entreprise Acmar s'est lancée dans une activité de construction de matériel agricole et routier. En 2026, elle fêtera ses 80 ans. Présidée par Michel Boissel, 58 ans, elle s'est spécialisée dans la construction de matériel routier. Elle compte plus de 50 000 références de pièces pour ses engins. Présente dans 90 pays, elle réalise 18 millions d'euros de chiffre d'affaires dont 50 % à l'export.
"On fabrique des machines extrêmement complexes, déclare Michel Boissel. En interne, on a une multitude de techniciens dans les domaines de la chaudronnerie, la mécanique, l'hydraulique et l'informatique. Ils se déplacent dans le monde entier pour les formations et utilisations de nos machines."
Le dirigeant poursuit : "On sous-traite très peu, pour maîtriser la technologie de nos équipements."
De la haute technologie
Acmar fabrique des répandeuses de liants (bitume) et gravillonneurs pour réaliser des enduits superficiels sur les routes. "On monte 60 machines par an, des camions de 10 à 12 mètres de long, de 32 tonnes en charge, 15 à 16 tonnes à vide." Leur coût : 300 000 € à 500 000 € pièce. Les clients sont les entreprises nationales (Eiffage, Vinci, Bouygues), les ETI-PMI/PME et les administrations (conseils départementaux, communautés de communes et les communes).
Dans ses 7 000 m2 de locaux, situés route de Châtelais, le comité de direction de l'entreprise Acmar a défini la stratégie jusqu'en 2030. "Elle prévoit l'élargissement de notre gamme et l'augmentation du chiffre d'affaires à l'export. En outre, l'objectif est de réduire l'empreinte carbone."
Pour conduire tout ça à terme, un bâtiment de 1 300 m2 a été construit en octobre 2024. "C'est un bâtiment hypermoderne, avec zéro émission carbone, de manière à améliorer les conditions de travail de nos compagnons." Ce nouvel espace est "très bien isolé" pour que les personnels ne souffrent ni de froid l'hiver ni de chaleur l'été.
"Le bâtiment est lumineux, équipé d'une aspiration de fumée à la source des postes de soudure." Qui plus est, il est recouvert de panneaux photovoltaïques avec une production de 230 kilowatt-crête (kWc), "nous permettant d'avoir une autonomie énergétique à hauteur de 45 à 50 %". Acmar s'est engagée dans une démarche RSE, elle y travaille au niveau sociétal pour améliorer le confort des salariés et au niveau de l'environnement en travaillant sur la consommation moindre d'énergies, via l'indépendance énergétique ou sur le fonctionnement des répandeuses.
"On sait intégrer les jeunes"
En plein essor, l'entreprise est en phase de recrutement de techniciens (service après-vente) et de chaudronniers. "On arrive à recruter parce qu'on forme les jeunes en alternance. La moyenne d'âge chez nous est de moins de 40 ans. On sait intégrer les jeunes de la génération Z, en quête de sens dans leur travail", assure Michel Boissel.
Le pôle maintenance est très important chez Acmar. - Philippe Simon
Ce sont des machines d'une grande technicité, pilotées par des écrans tactiles en cabine, ce qui induit un très important bureau d'études (cinq ingénieurs en mécanique, trois autres en informatique). "On travaille sur l'intelligence artificielle, ça fait partie de notre stratégie à l'horizon 2030."
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