« Les parcelles du lotissement du Pin ont été livrées avec les plantations pour avoir une harmonie », se souvient Pascal Thibault, le responsable des espaces verts de la Ville de Craon (Mayenne). Le long des trottoirs, dix personnels s'emploient à retirer les bâches plastiques et les végétaux qui ont été mis en place il y a bientôt trente ans. « On y est depuis plus d'une semaine », explique Pascal Thibault, rencontré le 14 mars 2025.
Copeaux, vivaces et arbustes
Des bâches plastiques de 115 mm d'épaisseur étaient toujours là trois décennies après leur installation, « parce que c'est de la qualité, lâche Pascal Thibault. Mais le problème est qu'il n'y a pas de vie microbienne dessous. Aucun insecte, pas un ver de terre ».
À l'heure du développement durable, la bâche plastique ne convient plus. À la place, il y a le paillage, voire des bâches végétales. « En même temps qu'on a supprimé les bâches plastiques, on a changé les végétaux recouverts de 20 cm de copeaux pour apporter de la vie et limiter la pousse des mauvaises herbes. Pour faire une couverture au sol, il faut mettre au moins 20 % de plants en plus par rapport à ce qu'on s'est fixé », explique Morgan Gernigant, directeur des services techniques de Craon. Le copeau provient de la scierie des Géants ; 300 m3 de paillage sont inscrits en prévisionnel. « Il n'y a aucun budget pour l'achat », spécifie Vincent Guillet, adjoint au maire, en charge du développement durable. « Du millepertuis, du bambou nain, acanthe, rosiers, osmenthus, potentille, philaria ont été plantés », complète Pascal Thibault. Les espaces publics du lotissement du Pin étaient les derniers à garder des bâches plastiques, « dans tous les autres lotissements cela a été enlevé ».
Avoir 40 km2 d'espaces verts qui couvrent le territoire de la Ville, « c'était compliqué à entretenir. Cela demandait un entretien chaque semaine. C'est pourquoi on est partis sur la plantation d'arbustifs, de vivaces et d'herbacée. Le temps d'entretien sera divisé par deux, tout en gardant quelque chose de beau ».
Les agents des espaces verts, qui sont passés de sept à dix, ont réalisé « un boulot monstre, cette année », reconnaît Morgan Gernigant. « C'est un engagement municipal. La Ville est labellisée Trois fleurs villes et villages fleuris. Les conserver reste un objectif. »
Au nom de la gestion différenciée
Route de Château-Gontier, des plants de vivaces et d'arbustifs sont à faire. Au cimetière végétalisé, il reste à enlever des plantes en rosette (plantin, chardon, pissenlit) qui empêchent l'herbe de pousser. « La gestion différenciée permet de passer plus de temps sur des endroits de prestige comme les massifs de l'église », déclare Vincent Guillet. Dans cette gestion différenciée voulue par la municipalité, figure l'écopâturage, qui continue à être développé, et les zones humides.
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