Edito. Partageons en communion avec tous ceux qui n'ont rien

Le temps du Carême n'est pas une simple période de l'année, mais un véritable appel. Un appel à la conversion c'est-à-dire à changer notre mode de vie et à nous retourner vers Dieu en lui laissant une plus grande place dans nos journées. Un appel à nous tourner vers Dieu et vers nos frères.

Le Carême est un temps particulier, une invitation à sortir de nos habitudes et de nos certitudes pour nous ouvrir à l'inattendu de Dieu. Il est l'occasion de revenir à Celui qui, parfois, nous semble absent, alors que c'est souvent nous qui nous éloignons de Lui. Pourtant, Il est là, discrètement présent dans nos joies comme dans nos solitudes, dans nos blessures ou dans nos épreuves. N'ayons pas peur de le prier.

Partager c'est avant tout se donner soi-même

Ce temps de grâce est aussi un appel à ouvrir les yeux sur la souffrance du monde. La souffrance de ceux qui attendent une main tendue, une parole, une présence. La souffrance de ceux qui, dans les hôpitaux, dans la rue, dans l'indifférence de nos sociétés, se demandent : " Où est Dieu ? " Face à cette clameur, ne détournons pas le regard. Ne nous réfugions pas dans l'indifférence. Mais laissons-nous toucher, interroger. Saurons-nous entendre cet appel ? Saurons-nous y répondre ?

Car c'est bien là le sens profond du partage. Partager, ce n'est pas simplement donner quelque chose, c'est avant tout se donner soi-même. Être présent, prendre le temps, écouter. Dans chaque frère éprouvé, nous pouvons reconnaître le visage du Christ souffrant. Alors, en ce Carême 2025, osons. Osons nous laisser bousculer, nous désencombrer. Osons partager, prier, jeûner en communion avec ceux qui souffrent. Demandons la grâce de nous tenir debout, aux côtés de ceux qui sont éprouvés. Marchons avec le Christ sur ce chemin d'abandon et de confiance, afin qu'au matin de Pâques, nous puissions, avec Lui, entrer pleinement dans la joie de la résurrection.

Bon et saint Carême à tous.