Il est retraité de l'Éducation nationale. En juin 2022, il laisse son poste à Vern-d'Anjou. Il a débuté à l'école de musique de Candé. " C'est là, en 1985, qu'a pris naissance ma formation musicale avec ma sœur, qui donnait des cours de solfège." Ses deux parents y étaient déjà. Pour rompre la monotonie, le groupe va apprendre deux ou trois chants.
Il y avait une vraie demande chez les adultes pour apprendre des chansons. " On donnait des petits concerts en même temps que ceux des élèves de l'école de musique. On s'est vite trouvés frustrés de ne pouvoir chanter que peu. ". En 2000, il a été décidé que la chorale allait voler de ses propres ailes. À l'initiative de Rémy Thierry, Éclats de Voix va voir le jour. Pascal Robert en deviendra le chef de chœur. Chez les Robert originaires de Challain-la-Potherie, le chant c'est dans l'ADN. La maman, Marthe Robert, est toujours présente dans la chorale. Et Paul Robert, le frère de Pascal, qui a lui aussi été dans un des pupitres, accompagne au piano.
"Les gens qui viennent pour chanter, viennent pour passer un bon moment"
Quelques années plus tard, Bertrand Lenain un autre Vernois va succéder à Rémy Thierry. Il va disparaître tragiquement en 2012 dans un accident de circulation au Canada. " Sa disparition a été un gros coup de blues pour toute la troupe " se remémore Pascal Robert. " Tous les ans au moment du concert, une gerbe est déposée sur sa tombe".
Quelle est la qualité première d'un chef de chœur ?
"Assurément une bonne oreille, et aussi de la patience. Mais c'est normal, les gens qui viennent pour chanter viennent pour passer un bon moment. Enseignant, il me fallait gérer au quotidien les enfants. Gérer des adultes nécessite de recadrer les choses de temps en temps. je le fais en chambrant". En juin 2022, puis en 2024, il va diriger avec deux autres chefs de chœur Chant'École, proposé aux élèves de CM1 et de CM2. Un concert qui regroupe beaucoup d'enfants des écoles privées.
Et votre meilleur souvenir ?
" Il y en a à la pelle. D'abord les années anniversaire, des 10 et 20 ans. Cela marque davantage. Mais tous les grands concerts annuels de fin janvier, où est invitée une chorale extérieure, sont aussi de formidables moments d'échanges, y compris avec notre public." Aujourd'hui, les choristes candéens laissent leur partition aux vestiaires. Des moyens informatiques ont été mis à leur disposition pour apprendre les textes par cœur. " Cela a été compliqué au départ. Tous aujourd'hui reconnaissent que chanter sans partition, c'est mieux pour eux. Ils peuvent davantage suivre la chanson et en profiter." C'est aussi mieux pour le public. Avec René Beauduffe comme président, la chorale a sûrement de belles années devant elle.
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