Sans question ni opposition, le plan local d'urbanisme intercommunal d'Anjou Bleu communauté, premier document du type à l'échelle communautaire, a été approuvé mardi 25 mars. Ses grandes lignes ont été présentées par Thibault Plard, responsable du service urbanisme, et Françoise Coué, adjointe chargée de l'urbanisme.
« Le développement économique constitue le moteur du territoire », a expliqué Thibault Plard. Il a réaffirmé la volonté de maintenir l'identité « rurale et agricole » du secteur.
L'agent a retracé les étapes de conception de ce document : « un diagnostic, un projet politique et un règlement à la parcelle », prescrit en 2025.
« C'est un PLUi concerté, affirme Thibault Plard. Neuf réunions publiques ont rassemblé plus de 400 personnes. » L'élue ajoute qu'une cinquantaine d'observations ont été remontées dans les registres distribués dans les communes.
L'application espérée à l'automne
L'objectif de ce vote est d'arrêter le projet. Dans les faits, les consultations des communes puis de différents services vont encore avoir lieu. La collectivité espère que le PLUi sera applicable à l'automne : cela sera le cas si chacun des acteurs amenés à s'exprimer émet un avis favorable dès la première interrogation. Dans le cas contraire, l'échéance d'application du texte d'urbanisme sera reportée. Les communes vont être interrogées puis une enquête publique est prévue. En cas d'erreur, la commune peut, dans son avis, émettre des réserves ou en tant qu'administré, peut se rendre à l'enquête publique. Chaque demande devra être statuée en conférence intercommunale des maires.
Face à la stagnation démographique : maintenir l'attractivité
Après la présentation du calendrier, l'agent a réexpliqué le contexte segréen, indiquant que « la collectivité a la particularité de ne pas dépendre d'une grande ville. Nos enjeux sont le maintien de nos commerces et nos services. On ne peut pas se reposer sur des dynamiques territoriales. Actuellement, on est sur une stagnation démographique », que Thibault Plard explique par l'isolement. L'objectif de ce plan est donc de maintenir l'attractivité.
Diviser par deux le rythme d'artificialisation
L'élaboration de ce plan a été contrainte par la loi ZAN. « Elle nous oblige au maximum à l'artificialisation de 131 hectares, ce qui conduit à être sur un rythme à moitié moindre de ce qu'on a fait sur la dernière décennie. »
La collectivité a voulu échanger avec les acteurs locaux afin que chacun comprenne les volontés politiques. « L'idée était d'ouvrir un dialogue. Les haies, bocages ont été inventoriés ; lorsqu'il y aura un effacement, il y aura une compensation du double. On avait commencé le diagnostic des zones humides. À défaut, on se rabat sur une base nationale de relevé », explique Françoise Coué. Côté habitations, cela signifie que 4 500 nouveaux logements sont prévus.
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