Qualipac aluminium (anciennement appelé lisicosmetics et Qualicosmetics) est un fleuron de savoir-faire local. La société créée en 1960 (une ardoisière au départ) excelle aujourd’hui dans la confection de bouchons en aluminium pour bouteilles de parfums. Ses luxueux clients ne sont autres que Chanel, Dior, Givenchy, Hermès, Cartier, Guerlain, etc.
éric Turmel, le directeur arrivé en 2015, ne cache pas sa joie car l’entreprise qui a connu quelques difficultés repart de plus belle. « Nous avons redressé la barre de 1,7 million. Nous sommes passés d’un résultat de -900 000 € en 2015 à +600 000 € en 2016. Et ce premier semestre est encore au-delà de nos espérances. »
Autre bonne nouvelle : l’enveloppe de dix millions d’euros confiée au directeur pour investir. « Pour une société qui réalise 27 M€ de chiffre d’affaires, c’est énorme ! » souligne-t-il.
Mais pourquoi le groupe dont il dépend mise tant à Saint-Saturnin-du-Limet ?
« Nous sommes dans le secteur de la cosmétique. Ce marché se décompose en trois branches. La première, celle sur laquelle nous sommes : les parfums de luxe. L’aluminium est une des composantes de l’image qu’on associe au luxe. Les deux autres branches sont celles du maquillage et du soin. Ces deux dernières montent en gamme et la fabrication en aluminium commence à se développer car les clients veulent que le contenant mette de plus en plus en valeur leur contenu. »
Et comme Qualipac aluminium est la seule à usiner ce matériau, le groupe investit très fortement.
Machines neuves et agrandissements
Il y a quelques semaines est arrivée la première machine (sur les quatre qui devraient être achetées cette année). Il devrait y en avoir autant l’année suivante.
Surtout, il y aura la construction d’un bâtiment neuf. Un projet « entre deux et 2,5 millions d’euros que j’aimerais voir aboutir dans trois ans. »
Le bâtiment permettra d’améliorer les flux, d’augmenter la capacité de stockage et de réhabiliter les locaux sociaux (vestiaires, salles de pause et réunions).
L’entreprise emploie 167 personnes avec sept apprentis et 50 intérimaires.
Difficulté de recrutement
L’une des problématiques reste le recrutement.
« Beaucoup des salariés ont de grandes anciennetés : 20 à 25 ans souvent, voire plus. Actuellement, je dois gérer des taux de départ doubles par rapport à une entreprise normale et dans un département comme la Mayenne où le taux de chômage est faible. Pour une entreprise, qui plus est, est basée en milieu rural, c’est compliqué » avoue-t-il.
« L’objectif pour l’heure est de maintenir les effectifs à ce niveau. Avec les nouvelles machines on devrait gagner en productivité et donc augmenter le chiffre d’affaires. D’ici trois ans, le but est de le hisser à 30/31 millions, soit +10%. »
Ensuite « avec les futurs débouchés, j’aimerais embaucher entre 20 et 25 personnes supplémentaires. »
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