La nouvelle est tombée par arrêté interpréfectoral le 6 décembre. Les deux représentants de l’état ont dit non aux éoliennes. Ce dossier a débuté il y a plus de dix ans. La société P&T technologie de Vern-sur-Seiches souhaitait implanter six éoliennes aux Halleries, sur les communes de Pouancé (cinq éoliennes) et Senonnes (une éolienne). Problème : certaines auraient été situées à moins d’un kilomètre des pistes du Cergo.
Mettre en péril le Cergo
à Senonnes, Bruno Poirier, adjoint, et M. Joly avaient tiré la sonnette d’alarme il y a un an. Ils craignaient comme beaucoup d’habitants que si les éoliennes se dressaient, les entraîneurs quitteraient le secteur, et avec eux, les salariés. Alain Couétil, entraîneur du Cergo, avait lui-même expliqué que les entraîneurs « n’auraient aucun scrupule a quitté le territoire ». Ces derniers craignant l’impact des éoliennes sur leurs chevaux.
élus, habitants et professionnels opposés
Outre les professionnels du cheval opposés au projet, bien d’autres l’étaient aussi. Les communes de Senonnes et Pouancé avaient voté contre ce projet. Le président du Pays de Craon, Patrick Gaultier, favorable pourtant aux éoliennes, avait lui même publiquement expliqué qu’il était contre ce projet à Senonnes et Pouancé car «on ne peut pas en implanter n’importe où, et n’importe comment.»
Les préfets ont également pris en compte les avis des Architectes des Bâtiments de France de Maine-et-Loire et de Mayenne. Celui de Maine-et-Loire avait émis un «avis réservé» en raison de «l’impact du projet sur le patrimoine de la commune de Pouancé, notamment sur le château, le pigeonnier et l’église». Celui de la Mayenne avait émis un avis défavorable.
Quelle suite pour le projet ?
Pour le maire délégué de Pouancé, cet arrêté interpréfectoral «est un bon signe car l’état suit les avis des élus des communes concernées et environnantes.» Mais il reste prudent. «On peut imaginer que le porteur de projet n’en reste pas là et qu’il peut engager un recours. On ne peut pas encore tout à fait dire que le projet est définitivement enterré.»
«P & T peut faire des recours, mais cela parait difficile qu’ils arrivent à leur fins vu l’opposition générale à ce projet», estime, confiant, Daniel Théard, le président du Cergo.
Le porteur de projet n'a pas répondu à nos sollicitations.
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