Dans les cartons depuis un an, le projet d’un méthaniseur sur le territoire de Livré-la-Touche, au croisement des routes de Cossé, Ballots et Méral, se précise. Dernièrement, en décembre, les riverains ont été conviés à une réunion d’information en présence des maires des communes environnantes, de représentants de France environnement 53 et de la Chambre d’agriculture.
« Oudon biogaz envisage de construire son méthaniseur sur une parcelle de cinq hectares au lieu-dit La Grange chez un fermier adhérent d’Oudon biogaz. Il est question de 130 000 tonnes de fumier, de lisier et de déchets agro-industriels pour le faire fonctionner. Soixante-quinze exploitants agricoles apporteraient la matière. On n’en sait pas tellement plus. »
30 à 40 camions
aller-retour par jour
« Par jour, cela mettrait sur les routes 40 camions aller et retour », s’inquiètent Estève Bahier et Alexandra Ligot, un couple de Méralais qui se trouve à 800 m à peine de cette future installation. « On est peut-être un peu égoïste. Mais s’il faut bien se lancer dans les énergies vertes pour l’avenir de nos enfants, il ne faut pas faire n’importe quoi pour autant. Oudon biogaz est sur du gaz porté vers Angers. En terme de bilan carbone, est-ce bon pour l’environnement ? », interroge la présidente de l’association de défense de l’environnement du chef-lieu 53, Marie-Bettina Daurat.
Pas moins rassurés, Amélie et David Gendrot, qui ont acheté, il y a un an, une maison dans le secteur « pour être tranquilles en pleine campagne », déplorent la nature du projet : « Ils ont déguisé cela en projet agricole alors qu’ils veulent construire en pleine nature, à proximité d’un ruisseau, une usine qui a plutôt sa place dans une zone industrielle. »
Craintes de nuisances olfactives et visuelles
En réaction, dix-huit personnes ont créé, en octobre dernier, l’association de défense de l’environnement du chef-lieu 53. « Notre but est de prévenir les gens. Très peu ont connaissance du projet », remarque Alexandra Ligot. « Ce que nous redoutons, ce sont les odeurs qui pourraient se dégager du méthaniseur, l’un des plus gros de France », poursuit Marie-Bettina Daurat.
« Oudon biogaz nous dit qu’il n’y aura pas d’odeur, ajoute Alexandra Ligot. Ils nous ont proposé une visite d’un méthaniseur à Mortagne-sur-Sèvre (85). C’était bien présenté. Mais des voisins y sont retournés, l’été, et ils se sont rendu compte que ça sentait très mauvais ». Les riverains craignent également « une pollution visuelle et une décote de nos maisons », indique Marie-Bettina Daurat.
Pratique - L’association de défense de l’environnement du chef-lieu 53 organise une réunion d’information vendredi 2 février à 20 h à la salle Saint-Charles à Méral.
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