Aux vœux en janvier, les louanges de la municipalité à l’égard de Florian Dasras ne sont pas passées inaperçues. Il est vrai qu’elle peut lui être reconnaissante d’avoir sauvé l’emploi sur la commune.
à 28 ans, le jeune homme a en effet racheté la société de ses parents, laquelle était en liquidation judiciaire. Le tribunal de commerce n’avait retenu aucune des offres des candidats à la reprise.
« Alors, j’ai déposé la mienne. Je ne pouvais pas me passer de l’entreprise, qui me fournissait des tabourets, des meubles de rangement, des chaises en bois. J’avais un carnet de commande à assurer », explique Florian Dasras.
En transition pendant deux ans
A la tête de la SAS FD (société par action simplifiée Florian Dasras), créée en avril 2017, il fournit à cette époque du mobilier pour les professionnels. « Je m’étais rendu compte que ceux-ci avaient des difficultés à “sourcer” les architectes, et qu’ils avaient plein d’intermédiaires : agenceurs, éclairagistes, menuisiers... D’où l’idée de créer la SAS FD. J’étais sur les routes en Pays-de-la-Loire pour répondre aux besoins des architectes, des restaurateurs, des magasins, etc. »
Quand Florian fait son offre de reprise, la SAS FD venait d’obtenir le marché d’aménagement des nouveaux bureaux de Ceva Sogeval à Laval spécialisée en santé animale. « Cela a donné de la crédibilité au projet », pense Florian.
Le 14 décembre 2017, le tribunal de commerce valide son offre. La société Dasras, devient une marque au sein de la SAS FD, qui ne compte plus que quinze salariés au lieu de vingt-et-un : « Quatre ont anticipé leur retraite, un s’est réorienté, et un autre est retourné à Segré, sur son lieu d’origine. Mes parents sont encore dans l’entreprise jusqu’à leur retraite d’ici à deux ans. Nous sommes en transition et repartis sur un prévisionnel raisonnable, en privilégiant la qualité et non la course au volume. Après six mois de procédure, les équipes sont rassurées. »
Dans l’atelier de 7 000 m2, les salariés effectuent leurs 35 heures hebdomadaires en quatre jours et sont annualisés. « Nous sommes en phase de tests pour optimiser le process. » Si tout se passe comme prévu, dans un an, la SAS FD investira dans de nouvelles machines pour gagner encore plus de souplesse au niveau de l’usinage.
Article complet à retrouver dans l'édition du Haut Anjou du 9 février 2018.
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