Originaire des Sables-d’Olonne, la jeune femme de 33 ans s’est installée depuis dix ans en Mayenne, dont quatre ans à Ballots. De son passé en Vendée, elle se souvient de ses débuts en tant que sportive, « Je courais le 100 m en 12 secondes et 69 centièmes. J’étais la deuxième française chez les cadettes. » Une sacrée performance pour une adolescente de 16 ans qui depuis son enfance a dédié une partie de sa vie au sport. Tout commence au collège avec un cross, où elle termine « 15 minutes avant les autres ».Il ne lui en faut pas plus pour enchaîner avec des compétitions départementales, régionales puis nationales. « Je faisais aussi le 1 000 m, le javelot, la perche, je revenais toujours avec beaucoup de médailles », se remémore-t-elle.
L’objectif : les Jeux olympiques de 2008
Arrivée au lycée, Charlotte Ferrand se lance dans un cursus de sport-étude. « J’avais un entraînement tous les jours avec mon coach. L’objectif c’était les JO 2008», explique fièrement cette jeune maman. C’est ce rythme très soutenu qui la dégoûte peu à peu du sport, impossible de vivre une véritable vie d’ado. « Je ne retrouvais plus cet esprit sportif que j’aimais, dans les meetings nationaux personne ne te dit bonne chance, ce n’est que la gagne », déplore l’ancienne espoir. La jeune fille met alors un terme à sa carrière. Une décision difficile mais comprise par ses parents.
Plus tard, Charlotte Ferrand pratiquera encore le sport mais « pour le plaisir ». Elle retient tout de même les valeurs que le sport de haut niveau lui a apporté, « le dépassement de soi, l’ambition et la détermination. » Elle courra d’ailleurs les 10 km de la course Ballots se défoule 2019. Elle espère passer « en dessous des 50 minutes. »
Son autre talent : le chant
Charlotte Ferrand a toujours gravité autour d’artistes ou de musiciens : sa mère joue de la basse, son mari, son père et son frère sont batteurs, et elle, tombe sous le charme du violon à 4 ans. « Dès cet âge-là, j’ai commencé à pratiquer et arrêté pour le sport quand j’avais 13 ans », confie-t-elle. Même si elle avoue ne plus en jouer que pour ses enfants, elle pratique toujours le chant comme lors d’un premier concert improvisé pendant ses vacances dans un camping en Bretagne.
« Je chantais en me douchant avec ma fille, j’ai terminé ma douche et le patron du camping est arrivé, il m’avait entendu, il était émerveillé par ma voix et il m’a demandé de chanter le soir même devant le camping , j’ai accepté», raconte Charlotte encore surprise.
Malgré le trac, cette dernière a assuré la performance, même si elle admet avoir encore un peu de difficultés avec le public. « C’est différent du sport, là je ne cours pas pour moi, je chante pour les autres ». L’esthéticienne ne prévoit pas de se lancer dans une carrière musicale, mais une chose est sûre, elle continuera de chanter sous sa douche.
Erwan Helleux
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