Les élus de la Communauté de communes Anjou bleu communauté (ABC) se sont réunis mardi 23 octobre. Lors de cette séance du conseil communautaire, un projet collectif de méthaniseur agricole à Pouancé a animé les débats. à la quasi-unanimité, ABC a accordé un soutien financier de 1 440 € (HT) à ce projet qui regroupe une vingtaine d’agriculteurs du Pouancéen. Un montant qui représente 4,6 % du budget prévisionnel de l’étude de faisabilité du projet qui s’élève à 31 234 €.
Depuis le début de l’année, c’est la seconde demande d’aide formulée pour un projet de méthaniseur sur le territoire d’Anjou bleu communauté. Au mois de mai, les élus ont déjà accordé une subvention du même montant pour l’étude de préfaisabilité de l’unité de méthanisation portée par l’association élevag’énergie, au Tremblay. Le projet du Pouancéen est quant à lui porté par l’association Bio-énergie.
« Un scandale écologique »
Comme lors du vote de la subvention du mois de mai, l’élue d’opposition Françoise Denis-Poizot s’est exprimée contre cette décision : « A l’heure où le revenu des agriculteurs est au plus bas, l’envie est légitime de vouloir se lancer dans un projet de méthanisation. [...-] Mais il ne faudrait pas que la méthanisation participe à la création d’un marché des déchets, affirme-t-elle. [...] Les logiques productivistes prennent le pas sur le bon sens. Cet été, sept agriculteurs du Choletais ont fauché du maïs irrigué en pleine sécheresse pour nourrir le méthaniseur de Montilliers alors que les éleveurs de l’Anjou peinent à nourrir leurs bêtes et les maraîchers leurs cultures [...]. à aucun moment je ne conçois de faire participer le contribuable à ce qui deviendra un scandale écologique. »
Pour sauver l'élevage ?
Face à ces paroles Jean-Louis Roux a admis que « c’est juste, tout ne réussit pas à 100 %. On ne maîtrise pas tout, mais de là à dire que ce sera un scandale écologique, ça n’engage que vous. »
Fabien Bossé, maire du Tremblay a lui aussi réagit : « La méthanisation, ce n’est peut-être pas parfait, mais c’est peut-être une des solutions qui va permettre de sauver l’élevage. »
La réaction de l'association Bien vivre en Anjou (BVEA) à retrouver dans le Haut Anjou du 2 novembre 2018, édition papier ou numérique.
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