Le contexte économique et financier n'est pas pour rassurer les élus craonnais. La baisse de la dotation globale de fonctionnement, 93 000 € par an, impactera les finances locales. A cela s'ajoute un emprunt “toxique” contracté du temps de l'ancienne municipalité. Or l'indexation du franc suisse sur l'euro fait exploser la dette. Avec la réévaluation du taux d'emprunt, l'indemnité de remboursement anticipé pourrait passer de 2,7 millions d'euros à 4,15 millions d'euros, soit un stock supplémentaire de dette deux fois supérieur au capital restant (2 099 307 euros). En ajoutant les 7 633 408 euros d'encours de dettes (soit environ 4-5 ans), le stock de dettes pourrait atteindre les 11 millions d'euros d'ici à la fin de l'année. Le budget abattoir, qui dégage 119 000 euros d'excédent à fin 2014, se sollicité pour rééquilibrer les comptes. Par ailleurs, l'audit financier demandé par Claude Gilet, maire, à son arrivée à la mairie, reste secret. L'opposition a déploré «un manque de transparence». Claude Gilet lui a répondu : «Je ne crois pas que vous l'étiez auparavant.»
Un autre sujet a été longuement débattu : l'éloignement du méthaniseur projet porté par France Biogaz. Les élus à la majorité, moins neuf absentions de l'opposition et deux contres, se sont prononcés en faveur de l'éloignement. Initialement prévu dans la zone artisanale de la Pépinière à proximité de riverains, le projet pourrait être reculé de 200 mètres. Le préfet de la Mayenne est très présent sur ce dossier. Ce qui fait dire au maire de Craon : «Le méthaniseur se fera.» Les élus ont en même temps voté le redimensionnement du méthaniseur suivant les besoins de la société La Sara. Reste à savoir si le porteur du projet acceptera de revoir sa copie.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.