Entre 150 et 200 personnes se sont rassemblées, mardi 15 octobre de 10 h 30 à 11 h 30 devant l’Ehpad de Cossé-le-Vivien, appelées à la grève par le syndicat Force ouvrière.
Des représentants syndicaux de FO, des agents, des résidents et des familles qui se sont rendus dans le calme, en cortège, au carrefour route de Laval-Quelaines sur la D771-D4, situé à 200 mètres de l’établissement. Là, ils ont scandé “Non à la privatisation, l’Etat abandonne ses aînés”.
Jérôme Fauvel, cuisinier à l’Ehpad Ambroise-Paré, secrétaire syndical de FO et Anthony Brunet, de l’Ehpad d’Evron, secrétaire adjoint départemental de FO dénoncent n'avoir aucun réponse précise quant à l'avenir des deux Ehpad « malgré les rencontres entre la direction, le Conseil départemental de la Mayenne et l'Agence régionale de santé ».
Les craintes d’une fusion privatisation
Depuis 2014, le projet de fusion des Ehpad de Méral et de Cossé est dans les tuyaux, 144 lits actuellement répartis sur les deux établissements publics, « pour n’en faire plus qu’un, au sein d’un Ehpad privé de 110 lits », lit-on sur le tract de FO.
Le personnel exige une nouvelle étude publique. « Seule la Mutualité française a été démarchée par le conseil départemental de la Mayenne et ne communique sur aucun paramètre, comme à son habitude. »
« Comment la population de Cossé pourra-t-elle accepter la privatisation de l’Ehpad de Cossé juste après les élections municipales ? Où est le maintien du service public à Cossé ? Il faut que les familles, les aidants et la population de Méral et de Cossé se réunissent pour dire non à la privatisation des structures qui sera néfaste pour les résidents et les familles car il faut s’attendre à une augmentation des prix pour la prise en soins des aînés ! » s'inquiète Force ouvrière.
« Il est à déplorer la diminution des lits dans la construction envisagée. S’il y a une privatisation, les prix de prise en charge augmenteront, or les résidents issus du monde agricole ont une petite retraite », ajoute pour sa part Agnès Morenne, représentant les familles.
La position du maire
« Je porte un projet de fusion des deux établissements depuis cinq ans à la demande du Département (...) En 2014, je l'ai dit, je me suis mis en quête d'un opérateur privé à but non lucratif, faute de budget pour un établissement public. Je suis surpris que les personnels s'opposent à la Mutualité française ayant connaissance de ce projet depuis plus de cinq ans », déclare Christophe Langouët, maire de Cossé-le-Vivien, conseiller départemental, contacté par le Haut Anjou.
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