Vendredi 18 octobre 2019, le tribunal administratif de Nantes a sommé les préfets de Maine-et-Loire et de Mayenne de délivrer sous trois mois les autorisations administratives nécessaires au parc éolien des Halleries, situé à cheval sur les communes de Pouancé (Ombrée-d’Anjou) et Senonnes.
Les deux préfectures avaient dit non au projet. Celle de Mayenne avait d’abord refusé en octobre 2016 d’accorder le permis de construire nécessaire à la seule éolienne présente sur son territoire, à Senonnes.
En décembre 2017, son homologue de Maine-et-Loire s’était elle opposée à la demande d’autorisations d’exploitation des cinq autres éoliennes, implantées à Pouancé.
Plusieurs arguments contre
Les services de l’Etat avaient mis en avant l’atteinte « grave » qui allait être portée au patrimoine environnant, et notamment au château de Senonnes : il sera affecté d’une « co-visibilité permanente » avec les éoliennes.
Ils redoutaient aussi que le parc ait un impact négatif sur le Centre d’entraînement régional de galop de l’Ouest (Cergo).
Le projet de parc éolien, situé à 1 km des pistes du Centre d’entraînement régional de galop de l’Ouest, avait en fait déjà été modifié en 2009 à l’issue d’échanges avec les entraîneurs et des représentants du centre : les éoliennes avaient alors été éloignées de plus de 600 mètres.
Pas de superposition
D’un point de vue de la protection du patrimoine, les juges estiment qu’il n’y aura « pas de superposition » entre les éoliennes et le château de Senonnes, classé monument historique en 1988.
L’architecte des Bâtiments de France et la direction départementale des territoires de la Mayenne avaient pourtant rendu des avis défavorables sur le sujet.
Une visibilité atténuée avec la distance ?
Même chose sur la commune d’Ombrée-d’Anjou, dont fait partie désormais Pouancé : les « co-visibilités » seront « partielles » et « atténuées par la distance de plus de 4 km, la densité du bâti et la présence de végétation ».
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