Château-Gontier-sur-Mayenne. Laëtitia, 37 ans, dépanneuse

Ses mains trahissent son métier. Chaque sillon de sa paume et de ses doigts sont noirçis par les huiles de vidange et graisses mécaniques. « Au début ça me gênait mais plus maitenant. Je garde même mes bagues ! », avoue-t-elle. Ces mains abîmés, caleuses et noires sont plus communément celles des hommes mécaniciens ou garagistes.
Laëtitia a depuis 14 ans décidé d'être dépanneuse automobile. Un métier qu'elle a toujours voulu faire. « Mon père était déjà dépanneur et propriétaire d'une casse. Dès mes 4 ans je montais avec lui dans le camion », se rappelle-t-elle.
Jamais attirée par un métier plus 'féminin ” Laëtitia a obtenu un CAP/BEP en maintenance automobile et un Bac Pro. « À la rentrée, nous étions deux filles, mais j'ai terminé en étant la seule », avoue-t-elle. La dépanneuse a son explication : « C'est un métier matcho où il faut savoir faire sa place et ne jamais capituler. » Elle a toujours répondu aux sceptiques par une phrase de son père : «On ne travaille pas avec les bras mais avec la tête. »

lire la suite dans l'édition du 7 mars 2014