[caption id="attachment_30689476" align="alignnone" width="800"] De gauche à droite : Amedi Nacer dirigeant, Patricia Rochard de Pôle emploi, et les stagiaires de la deuxième promotion de recrutements sur les habiletés. (©Haut Anjou)[/caption]
La société fondée par Simon Fonlupt, aujourd’hui dirigée par le groupe d’Amedi Nacer, se développe. Son nouveau bâtiment sortira en 2021. Avant, la société recrute.
Fonlupt s’est attachée les services de Pôle emploi pour monter un programme de recrutements basé sur les habiletés.
« Le luxe français se porte très bien », explique Amedi Nacer, le gérant de l’entreprise balloçaise née en 1972 qu’il a reprise en 2014.
Nous faisons face à un accroissement des volumes »
Le recrutement est toujours difficile. « Nous recrutions sous cette formule des habiletés et formations mais de manière individuelle ». Aujourd’hui, c’est collectif.
La première promotion de neuf femmes qui ont réussi les exercices d’habileté vient d’intégrer la formation de 400 h. Une deuxième de six stagiaires va entamer la sienne.
Elles aussi confectionneront des pièces comme les 80 autres du site de Ballots pour les luxueux clients de Fonlupt : Chanel, Hermès, Vuitton, Chloé, Céline...
Un CDI dans 80 % des cas
« En juillet, nous attaquerons un troisième cycle de recrutement. Nous avons vraiment mesuré nos besoins pour recruter ainsi. Les compétences n’existent pas sur le marché du travail, donc c’est à nous d’aller vers les gens, de les former. Le recrutement se base sur la motivation. Sachez que les personnes qu’on embauche, à la fin, 80% on les emmène vers le CDI. »
Une personne sera dédiée exclusivement à la formation des nouvelles salariées. Ces dernières viennent d’horizons divers mais la formation proposée a été l’élément déclencheur.
La première vient de Simplé et a travaillé 14 ans dans la grande distribution, tout comme la deuxième, de Châteaubriant, qui cherchait du travail entre Nantes et Rennes et avait monté sa micro-entreprise de garde de chiens. La troisième est de Loigné-sur-Mayenne et était depuis des années téléconseillère.
Un contrat de professionnalisation
La quatrième, de Saint-Aignan-sur-Roë, travaillait à la laiterie de Craon. Quant à la cinquième, elle est de Peuton et travaillait depuis huit ans en maison de retraite. Toutes aspiraient « à une reconversion » et étaient « attirées par un métier manuel ».
Mais toutes ne se seraient jamais lancées sans formation préalable. Après la formation, les cinq futures piqueuses et la coupeuse signeront un contrat de professionnalisation de six mois.
Un bâtiment neuf en 2021 Amedi Nacer a indiqué que ces recrutements se faisaient aussi dans le cadre du futur développement de l’entreprise. « En 2021, nous allons construire un nouveau bâtiment de 2 500 m2 sur un terrain de 15 000 m2 à la sortie de la commune. » La solution d’agrandissement des locaux actuels qu’ils louent, a été abandonnée. « Le bâtiment est trop ancien. Il aurait fallu refaire toutes les mises aux normes. Vu les devis, il était plus judicieux de partir sur du neuf. De plus, à l’avenir, nous aurions été enclavés ici, un lotissement étant prévu derrière. » Fonlupt restera donc bien à Ballots, malgré les sollicitations. « Quitter Ballots, ne serait-ce que pour aller à Craon, aurait été vécu ici comme une délocalisation ! »
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