La nouvelle est tombée, l’hôpital local du sud-ouest mayennais a reçu de la part de la Haute autorité, la note de B au niveau de la certification liée aux risques.
« Tous les établissements de santé qui ont un volet sanitaire, sont soumis à cette certification », explique Marina Maussion, responsable qualité et coordinatrice de la gestion des risques. Elle est arrivée en septembre.
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Elle salue les équipes « car les risques sont de multiples natures et impliquent l’ensemble du personnel. Cela va de la prise en charge de la douleur, au circuit du médicament, en passant par les droits du patient, etc. »
Un jury composé d’experts est venu durant quatre jours dans l’établissement et a passé au crible différentes thématiques.
Un système jugé sur la révélation de ses erreurs
Des protocoles concernant les risques existent. Ils sont issus d’un travail collégial lié « à l’implication des agents. Nous travaillons avec des fiches d’événements indésirables que les agents remplissent quand une erreur est commise. »
« Nous ne sommes pas sur un système de sanction car nous voulons inciter les agents à déclarer tout problème, ou leur faute pour trouver pourquoi celle-ci a eu lieu et la corriger. Souvent, elle n’émane pas d’un seul agent, mais de nombreux détails qui ont fait que l’erreur est arrivée. »
Et à l’hôpital les agents jouent très bien le jeu.
Il y a ici une culture de la gestion des risques qui est bien ancrée.
Et de poursuivre : «Les agents n’hésitent pas à déclarer les événements indésirables. C’est une vraie richesse, car nous dans les bureaux, nous ne saurions pas tout. »
Cette notion de contrôle des risques est récente. « Elle est issue des ordonnances Juppé en 1996. Il était voulu davantage de contrôles, de protocoles. La culture de l’oral a ses limites. Il fallait mettre par écrits les choses. »
Un hôpital local
Les premières certifications sont arrivées en 2000. S’il existe des protocoles nationaux, chaque établissement peut les enrichir « pour prendre en compte les spécificités de chaque établissement. Un hôpital local comme le nôtre, ne va pas avoir les mêmes problématiques qu’un CHU. »
Les notes vont de A (pas de recommandation et prochain passage dans six ans) à E (fermeture administrative de l’établissement).
Le C est devenu un B
« Au départ, nous avions eu C, ce qui nous a obligés trouver des améliorations, ce que l’on a su faire grâce à un travail d’équipe. » Les experts pointaient du doigt « la contention. On a donc mis en place des documents d’aides aux évaluations et développé des alternatives comme des activités occupationnelles. »
Le C étant devenu B grâce au rapport complémentaire, le jury ne passera que dans quatre ans.
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