Claude Helbert, apiculteur amateur à La Selle-Craonnaise (Mayenne), est membre du groupement de défense sanitaire apicole de la Mayenne (GDSA) et depuis peu, technicien sanitaire.
Claude Helbert a organisé une formation au traitement hivernal contre le varroa, un parasite méconnu du grand public, et pourtant dévastateur de colonies d’abeilles.
Claude Helbert ne se prédestinait pas à devenir apiculteur. Cet amateur a été éducateur au Ponceau, à La Selle-Craonnaise. C’est une fois à la retraite en 2009, qu’il rencontre le mari d’une collègue de sa femme, passionné. « Il avait plus de 80 ans, et avait tout construit lui-même pour ses ruches dans une forêt », explique-t-il.
Puis, sous la houlette de Joseph Houtin, apiculteur professionnel dans le Craonnais, il apprend et est piqué à son tour par le virus.
Claude Helbert possède quinze ruches aux Loges, à côté de la base de loisirs de La Rincerie. Puis il devient membre de GDSA et technicien sanitaire.
Traiter ensemble
Membre du conseil d’administration du GDSA fort de 351 adhérents en 2019, il a organisé une démonstration de traitement contre le varroa « un acarien venu d’Asie qui parasite les abeilles. Il a envahi quasiment toute la France ». Il s’accroche aux abeilles et se nourrit de l’hémolymphe. « A l’échelle de l’homme c’est comme si un lapin montait sur votre dos, sachant que les abeilles peuvent être porteuses de plusieurs varroas. »
Il faut donc traiter.
« Mais c’est comme pour la grippe chez l’homme, si seul quelques-uns le font, c’est inefficace. »
Il faut donc généraliser, d’où cette sensibilisation.
« Le varroa est le danger sanitaire le plus important chez l’abeille, devant même la loque américaine. Les traitements ne permettent pas de s’en débarrasser totalement, mais de réduire leur pression », explique-t-il.
Pesticides et biodiversité
Il n’oublie pas que « les traitements aux pesticides font mourir des colonies. L’un de nos apiculteurs par exemple a tout perdu après un traitement sur du colza alors qu’il était interdit à cette période, les champs étant en fleurs. »
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Autre complication pour Claude Helbert : « Le manque de biodiversité, la monoculture. Ils pénalisent les colonies. Il faut avantager la plantation de haies, etc. »
Ces soucis réglés, la France pourrait peut-être rattraper son retard « car notre pays consomme 40 000 tonnes de miel, mais n’en produit que 15 000. C’est de moins en moins même. On en importe beaucoup d’Espagne, d’Italie ou encore des pays de l’Est », conclut-il.
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