« Je pense que le jury a été sensible au fait que dans cette nouvelle, je parle de moi. Cette histoire, c’est en fait une partie de l’histoire de ma famille que l’on a toujours cherché à me cacher, un vrai secret de famille que mon père a voulu me léguer juste avant sa mort. »
En effet, le contenu de la pochette rouge que Dimitri Boiron, habitant de Ménil (Mayenne) a ouvert il y a plus d’un an a ouvert chez ce papa de trois enfants une opportunité unique de comprendre qui était Louis, le frère de sa grand-mère, et pourquoi les membres de sa famille n’évoquaient jamais son nom. « Je savais juste qu’il était mort pendant la Seconde Guerre mondiale. »
Les pièces d’un puzzle à assembler
« Ce que m’a laissé mon père n’était cependant qu’une partie du puzzle. Pendant un an, j’ai fait beaucoup de recherches qui m’ont permis notamment de faire un lien avec un terrible fait divers qui s’est passé il y a quelques années dans le Maine-et-Loire », raconte ce quadragénaire, passionné depuis toujours de lecture et d’écriture.
Il décide alors de rédiger noir sur blanc le fruit de son travail, un récit entre réalité et fiction qu’il a ensuite soumis à sa maman et à sa femme, Audrey.
« J’ai adoré », confie cette dernière. «Mais je doutais de leur objectivité », complète Dimitri en souriant.
C’est alors qu’il pense au concours organisé depuis quelques années par son employeur, Enédis, et pour lequel il a déjà participé en 2018 en tant que jury. « Je me suis dit que ce serait l’occasion idéale d’avoir les retours de lecteurs extérieurs. »
Victoire à l’unanimité
Et contre toute attente, sur la quinzaine de nouvelles en lice au niveau national, dans cette catégorie spécifique, c’est celle de Dimitri Boiron qui a remporté le concours, « à l’unanimité », précise avec fierté Audrey Boiron.
« Quand on m’a annoncé que j’avais gagné, j’étais très ému », se souvient encore Dimitri qui a souhaité dédier sa première nouvelle à son père.
Rendre un hommage
« C’est aussi l’occasion de rendre hommage à mon grand-oncle et pour mes enfants, d’avoir des réponses aux questions qu’ils pourraient me poser sur leur histoire. »
Et alors que sa nouvelle est disponible sur Publibook, Amazon et la Fnac (et peut-être bientôt à la librairie M’lire et à l’espace culturel de la galerie Leclerc de Château-Gontier), Dimitri ne cache pas qu’il s’est déjà attelé à l’écriture d’une deuxième nouvelle. « Une phrase de ma femme a suffi à lancer l’inspiration. »
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