En 2016, un problème de vanne au niveau de la vidange du plan d’eau de la base de loisirs de La Rincerie à La Selle-Craonnaise et Ballots (Mayenne) a été décelé à la suite d’un contrôle réalisé par la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). Problème : le coût exorbitant de ce dossier.
Une fois le problème de la vanne décelé sur le barrage du plan d’eau, l’état a demandé au Pays de Craon, propriétaire, d’y remédier.
Le Pays s’est alors attaché les services d’un cabinet d’études qui a proposé une solution. Problème : « Elle a été rejetée par la Dréal ». Il s’agissait d’installer un système de palplanche via des batardeaux pour atteindre la vanne de fond du plan d’eau. La Dréal considérait que cette solution « pouvait déstabiliser le pied du barrage », indiquait en 2016 Patrick Gaultier, le président du Pays de Craon.
Cette solution se montait à 300 000 €. Celle préconisée par les services de l’Etat : 570 000 €.
« Déjà 300 000 €, c’était colossal, alors là 570 000 € ! »
De l’argent public gaspillé ?
Le dossier est revenu à l’ordre du jour, lundi 20 janvier, lors du conseil communautaire. Car les élus ont dû voter un plan de financement « même si la solution technique n’est toujours pas vraiment validée. »
Dans ce plan de financement, « le préfet avait, l’an dernier, accordé 150 000€ (au titre des dotations de soutien aux investissements locaux, DSIL). Il compléterait avec (306 000 €) des dotations aux équipements des territoires ruraux (DETR). ça ferait donc 80 % du montant total du coût du projet. » Il resterait 114 000 € à la charge de la communauté de communes.
Mais l’exécutif n’est pas franchement d’accord. Dominique Guineheux, vice-président :
« Ce n’est pas parce que nous avons 80% de subventions qu’il faut dire oui. C’est beaucoup d’argent public juste pour changer une vanne ! La Dréal reste cantonnée sur ses positions concernant la solution trouvée par notre cabinet d’études qui ne leur convient pas. Mais on va continuer à creuser pour trouver d’autres solutions moins onéreuses pour le contribuable. Mais à la fin, on le sait très bien, c’est la Dréal et la préfecture qui décideront. »
Des relations qui se sont tendues
Autre souci, les relations se sont tendues entre services préfectoraux et le Pays de Craon. « Le préfet devait venir le 20 janvier pour évoquer le dossier, et... bon je vais arrêter là car il vaut mieux... » glisse Patrick Gaultier. « En revanche, tout le monde est invité le 28 janvier… C’est vrai que c’est plus simple et cohérent... »
Mercredi 22 janvier, le préfet s’est rendu sur les lieux. Patrick Gaultier est clair : « Je vais lui demander de se justifier sur cette dépense de l’argent public. »
Et un élu de faire remarquer que « pour les plans d’eau publics, l’état est très pointilleux alors qu’on sait tous que celui de la Guéhardière (à Beaulieu-sur-Oudon) dont la digue est plus que fragile, appartenant a des privés, rien n’est fait ! »
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.