[caption id="attachment_31806706" align="alignnone" width="800"] Hugues Crosnier avec le plan d’agrandissement prévu « qui s’inscrit dans la continuité
de la modernisation entamée en 2005 », et qui est toujours bloqué. Craon Mayenne. (©Haut Anjou)[/caption]
Hugues Crosnier, le président de la société des courses hippiques de Craon (Mayenne), a tenu à clarifier le dossier de l’hippodrome.
Pour rappel, l’agrandissement de l’hippodrome est lié au projet de contournement et développement de la zone d’activité Eiffel du Pays de Craon. Avec le dévoiement de la RD25, les chevaux n’auraient plus à couper la route.
L’hippodrome, avec les terrains appartenant à la Ville de Craon qui lui seraient rétrocédés, pourrait alors envisager une reconfiguration des pistes.
Mais la Ville ne rétrocède pas les terrains. Ce projet est bloqué, englué dans un bras de fer entre la communauté de communes et la ville de Craon.
« Je ne peux plus me taire »
« Je ne peux me taire plus longtemps car je ne voudrais pas qu’on dise n’importe quoi sur la société des courses en période électorale. » Et de continuer : « Il m’est revenu aux oreilles qu’on disait que le projet de la société des courses coûterait 400 000 € à la Ville de Craon. C’est totalement faux ! »
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Il explique : « Le projet d’agrandissement se monte à 1,2 M€ car nous y intégrerions le développement de la vidéo et de la sonorisation. 30 % de ce coût proviendrait de subventions des fédérations nationales, 20 % de la Région et 20 % a minima du Département.
Le reste à charge de 30 % sera couvert par la société des courses et la communauté de communes. En aucun cas ça ne coûtera à la Ville. »
756 759 € pour la Ville en dix ans
Hugues Crosnier se fait même plus clair et explique surtout ce que l’hippodrome rapporte à la Ville, calculette en main.
« Depuis l’amendement Myard en 2010 (qui a permis aux villes qui accueillent un hippodrome sur leur territoire de toucher des fonds sur les jeux), l’hippodrome a apporté 756 759 €.
Sur les cinq dernières années, la Ville a apporté à l’hippodrome en subvention 89 200 €, plus le fleurissement. »
Il conclut : « la société des courses est la seule association qui rapporte autant à la Ville. »
Signalons tout de même que sur l’argent touché par la Ville grâce aux jeux, cette dernière en reverse « une partie » à la société des courses.
« Un profil atypique de pistes » à corriger
Le président revient sur ce projet d’agrandissement « indispensable. Il faut qu’on évolue rapidement car on commence à descendre les marches petit à petit. On a déjà perdu un quinté. On aurait même pu en perdre deux si je n’avais pas bataillé. »
Il revient sur la nécessité selon lui de modifier l’hippodrome. « Notre profil de pistes est atypique et ne donne pas la même chance à tous les concurrents en fonction de leur numéro de corde. Les journalistes parisiens le martèlent et les professionnels finissent par de moins en moins engager leurs chevaux. Or, nous avons encore la chance d’avoir trois listeds, donc des courses de niveau international. Nous avons aussi les trois gros challenges des trois disciplines avec le Défi du galop, la Crystal cup et le Trophée vert. Il ne faudrait pas que notre histoire et notre patrimoine disparaissent. »
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