2000. Joëlle Hanot reprenait Le Palace à Château-Gontier (Mayenne), mettant fin à des mois d’incertitude sur l’avenir du cinéma. En deux décennies, elle l’a fait grandir, évoluer en l’ouvrant à toutes les formes de partenariats et de rencontres.
En 1999, le cinéma fermait ses portes à la suite du départ à la retraite de Jean Hunault, son gérant de l’époque. Des habitants s’étaient mobilisés pour proposer une séance de ciné plein air. Plusieurs milliers de spectateurs assistèrent à la projection du Dîner de cons face à la Poste rue des Pintiers au printemps.
Le cap des trois salles
Puis, la bonne nouvelle tomba. Le 1er janvier 2000, Joëlle Hanot reprend Le Palace. Elle avait tenu un cinéma dans les Alpes de Haute-Provence, puis à Amboise. Après des études de commerce et marketing, et des expériences professionnelles dans des enseignes de textile, la Montpelliéraine d’origine s’était orientée vers le cinéma en suivant son compagnon.
Un ami castrogontérien nous avait parlé du Palace. à l’époque, on cherchait à être indépendants.
D’emblée, Joëlle Hanot apporte sa patte au Palace en changeant l’écran, le son de la salle 1, et en aménageant un comptoir. En 2010, elle crée une troisième salle et rénove les deux autres.
La fréquentation stagnait autour de 50 000 entrées, et Laval se dotait du Cinéville. Je voulais diversifier la programmation.
Un investissement payant. Le Palace voit sa fréquentation augmenter de 25 000 entrées, pour atteindre aujourd’hui les 100 000. Joëlle Hanot emploie trois personnes à temps plein. Sa passion pour le cinéma est chronophage. Entre la gestion, l’accueil, la programmation et la partie technique, Joëlle Hanot est bien prise.
Je n’aurais jamais cru tenir un cinéma seule, ayant vu mes parents dans le commerce qui travaillaient beaucoup.
Favoriser la rencontre
Au fil du temps, Joëlle Hanot a aussi élargi le public avec des séances art et essai, ciné-bleu, jeune public... et les fameux cinés-rencontres, qu’elle a instaurés. Joëlle Hanot s'engage pour l'écologie. Ces cinés-rencontres sont une sorte de fenêtre sur le développement durable, la santé, et l’éducation autrement.
Elle a développé les partenariats, avec Atmosphères 53, le Presstival Info, et d’autres associations. Les sollicitations sont nombreuses.
Le cinéma participe du dynamisme d’une ville. C’est avant tout un lieu de découverte culturelle, une ouverture sur le monde. Il nourrit le lien social et citoyen. Il favorise les échanges, ce qui compte.
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