La chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins des Pays de la Loire a rejeté la fille d'une patiente décédée le 22 octobre 2018. Elle avait porté plainte contre le médecin généraliste de Saint-Aignan-sur-Roë (Mayenne).
La requérante reprochait au médecin d’avoir été « négligent » et d’avoir « manqué de sérieux » dans les soins qu’il avait prodigués à la septuagénaire. Elle demandait également 800 € pour ses frais de justice.
Pour rappel, le médecin avait initialement examiné cette femme de 74 ans à son domicile, le 10 septembre 2018, pour des « douleurs au dos » provoquées par une chute. Après avoir diagnostiqué une « forte contusion », il lui avait prescrit un traitement antalgique et anti-inflammatoire assorti d’un « repos au lit ».
Mais le docteur avait dû revoir sa patiente une semaine plus tard, en raison de la « persistance de douleurs ». Constatant une « évolution légèrement favorable », il avait conclu à la poursuite du traitement initial.
Une patiente examinée « personnellement et consciencieusement »
Une troisième consultation avait dû être organisée encore une semaine plus tard : les « souffrances » de la septuagénaire s’étaient cette fois-ci « aggravées », et étaient accompagnées de difficultés de respiration.
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Le médecin de Saint-Aignan-sur-Roë ( qui soupçonnait une pneumopathie ) avait alors prescrit cette fois-ci un traitement antibiotique, des radiographies et la consultation d’un confrère spécialisé.
Le 8 octobre 2018, un pneumologue avait alors confirmé ce diagnostic de pneumopathie et avait envoyé la septuagénaire en urgence au centre hospitalier de Châteaubriant (Loire-Atlantique).
Deux jours plus tard, elle avait été transférée en réanimation au CHU de Nantes, où elle était finalement décédée le 22 octobre 2018.
Avant sa décision, la chambre disciplinaire a rappelé :
« Il n’appartient pas à la chambre de se prononcer sur les éventuelles erreurs imputables au Dr Mihailov, notamment concernant le diagnostic posé, mais seulement de vérifier que le médecin s’est mis en capacité de prendre une décision conformément aux règles de l’art avec soin, dévouement et conscience ».
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« En l’espèce, le docteur Mihailov a personnellement et consciencieusement examiné [sa patiente] à trois reprises », rappellent les médecins qui composent l’instance ordinale. Il a « prescrit les traitements d’usage » et a conduit la septuagénaire vers un « tiers compétent en la personne d’un pneumologue ».
« La circonstance qu’il n’ait pas sollicité une prise en charge d’urgence n’est pas constitutive (...) d’une faute déontologique. »
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