Le coronavirus, ou Covid-19, a des conséquences notables sur la pratique religieuse. L’Eglise cherche à faire face en prenant sa part dans les mesures pour tenter de limiter la propagation du virus.
A Château-Gontier (Mayenne), le curé de la paroisse, le père Frédéric Foucher, a été obligé de changer quelques aspects de la liturgie. Un bouleversement dans ces rites qui observés lors de la messe ou des cérémonies religieuses.
Il raconte :
« Les évêques de France ont pris des dispositions. Il n’y a, par exemple, plus d’eau bénite dans les bénitiers à l’entrée des églises ».
Pendant les offices, les prêtres ont pour consigne de ne donner la communion uniquement à la main. Le Père Foucher détaille : «Nous ne devons plus donner l’eucharistie à la bouche. Il faut aussi se laver les mains à l’eau savonneuse avant la messe, puis après la communion ».
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Le rite du lavabo, suivi juste avant que le prêtre ne bénisse les hosties, est, là aussi, bouleversé.« Habituellement, nous le faisons avec de l’eau claire. En ce moment, nous observons ce rite du lavabo avec de l’eau savonneuse », glisse le Père Foucher.
Un signe de paix donné différemment
Une autre tradition se trouve changée : l’évêché a donné pour consigne de ne plus se donner la main en signe de paix. Le Père Foucher confie :
« Les paroissiens se donnent la paix du Christ en faisant un signe de la tête ».
Certains gestes, pratiqués lors des inhumations, sont changés. « Depuis cette semaine, les gens ne peuvent plus utiliser le goupillon qui sert à bénir le cercueil pendant les sépultures. Ils n’ont plus le droit de toucher le cercueil », annonce le prêtre.
Pour certains paroissiens, ces mesures peuvent paraître choquantes. Elles mettent en parenthèse des rites pratiqués depuis des siècles dans les églises.
Sur cet aspect, le Père Foucher veut prendre la situation avec mesure et pédagogie :
« Il y a des paroissiens qui pensent que nous en faisons trop. Je leur fais remarquer qu’il s’agit d’une maladie pour laquelle il n’existe pas de vaccin. Or, le personnel soignant ne peut pas être vacciné, comme pour la grippe. Disons que c’est une contribution sage à l’événement du moment ».
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