L'annonce du Premier ministre Edouard Philippe, samedi 14 mars 2020, sur la fermeture des lieux accueillant du public a quelque peu pris de cours certains commerçants et certains clients.
Beaucoup de questions au comptoir
A Château-Gontier (Mayenne), au Bar de l'hôtel de ville, la serveuse, qui avait suivi l'allocution du Premier ministre, se posait beaucoup de questions :
"On va fermer à minuit mais officiellement personne ne me l'a dit. Comment ça va se passer ? Est-ce que les gendarmes vont venir vérifier si les bars et restaurants respectent ça ? On ne sait rien".
Même si la nouvelle n'a pas, dans cet établissement, occasionné un afflux important de clients, certains étaient tout de même venus "boire une dernière bière avant le couvre-feu".
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L'avenir dans ce contexte était de toutes les conversations avec plusieurs questions qui sont restées sans réponse. "Si on ferme les entreprises, qui va nous payer ? Combien d'entreprises vont résister ? Comment je vais payer mon loyer le mois prochain".
Des files d'attente devant le tabac et la boulangerie
Le lendemain matin, dimanche 15 mars 2020, alors que se tenait le premier tour des élections municipales, les seuls commerces encore ouverts ont vu des files d'attente se former.
Devant un tabac à Château-Gontier, Mikael Provandier, de Bazouges (Mayenne), comprend le choix du gouvernement :
Ils auraient dû le faire avant pour éviter la psychose des gens. Mais c'est bien qu'ils laissent les boulangeries, les pharmacies et les tabacs ouverts".
Baguette à la main, Xavier Lemoine, de Château-Gontier-sur-Mayenne, digère la décision de l'exécutif avec philosophie :
"Il faut prendre la vie comme elle est. C'est bien de prendre des précautions. Ce sont de bonnes solutions. Par contre, je ne vois pas l'intérêt de maintenir les municipales alors qu'on ferme tout. Ce n'est pas cohérent".
Certains sont passés à côté de l'information
Du côté de Segré, le constat est le même. Quelques habitants n'avaient même pas eu écho de cette décision prise dans la soirée de samedi 14 mars 2020.
L'exemple avec Marc, 49 ans, qui pensait manger un morceau rapidement à Segré, en centre-ville, avant d'aller travailler :
J'ai fini tard le boulot hier et je n'ai pas écouté les infos... Ca m'apprendra à ne pas suivre assez souvent l'actualité !
Du coup, je vais rapidement passer au fast-food... [...] Ah non mais c'est fermé aussi alors...
Le débit de boisson interdit
Dans la matinée de dimanche 15 mars 2020, les gendarmes de la brigades de Segré ont rappelé les consignes à respecter à certains chefs d'établissement.
Au cours de leur ronde, ils ont notamment constaté que deux enseignes de Segré-en-Anjou-bleu (Maine-et-Loire) avaient tout de même ouvert leurs portes malgré l'interdiction de l'Etat.
Ils ont rappelé que le débit de boisson était interdit, qu'"il était possible de se fournir en tabac et de repartir".
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Les gendarmes effectuent régulièrement des contrôles pour vérifier si chacun respecte bien les règles.
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