Maryse Rabel est installée en tant que couturière professionnelle à Craon (Mayenne) depuis janvier 2019. Elle tient la boutique Aiguilles et petites mains.
Comme tout le monde, elle s'est retrouvée confinée lors de l'épidémie du coronavirus. Et puis, on lui demande de confectionner des masques pour une résidence de personnes âgées.
"Mais je ne voulais pas faire n'importe quoi. Alors, je me suis renseignée car quel tissu utiliser pour être le moins inefficace possible, sachant très bien qu'ils ne seront pas homologués n'étant pas des masques chirurgicaux."
Mais à défaut d'autre chose... ça peut aider".
Une centaine de masques réalisés
Alors elle décide de se baser sur le modèle du CHU de Grenoble. Ils sont 100% coton, lavables et avec une ouverture pour y glisser un filtre : "un mouchoir, ou une lingette mais il faut faire attention de ne pas garder d'humidité dans le masque" sinon d'autres bactéries peuvent se glisser.
Elle en confectionne 60 pour la résidence seniors du craonnais, puis pour une entreprise. Ensuite, un commerçant lui en commande deux, puis des particuliers la contactent pour en confectionner pour eux, leurs parents, beaux-parents... Au final, elle en est à une centaine de masques réalisés.
Sans être 100 % efficaces, ils rassurent
"Ces masques sont juste une barrière supplémentaire sans être 100% efficaces", est bien consciente Maryse Rabel, "mais pour certains ils rassurent."
Elle revend ses masques au prix coûtant. "Je ne souhaite pas gagner de l'argent sur cette opération de solidarité." Elle offre cependant son temps de travail. Quand on sait qu'il faut une heure pour en faire cinq, elle n'a pas ménagé ses efforts.
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Des personnes lui ont proposé de l'aider à confectionner les masques en tissus "mais pour l'heure ça va."
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