La Ville de Craon (Mayenne) construit actuellement un groupe scolaire pour regrouper tous ses établissements publics sur un même site. Cette décision avait été prise par l'équipe du maire Claude Gilet il y a deux ans, pour éviter des suppressions de postes.
Mais l'accord semble rompu. Contacté, Claude Gilet, maire de Craon, est furieux : "Nous restructurons quatre écoles, avec quatre directions pour n'aller vers qu'une, et on nous indique qu'on pourrait éventuellement fermer un poste en maternelle, ce qui signifie une classe en moins !"
Et de continuer :
"L'inspecteur précédent nous avait assuré, en réunion devant nous élus, mais aussi parents et enseignants, que vu nos efforts (la construction d'un groupe scolaire public), nous devrions être tranquilles et à l'abri de ce genre de mauvaises nouvelles !"
Un contexte inapproprié
Surtout Claude Gilet dénonce le contexte : "Franchement c'est complètement mal venu d'annoncer ceci en pleine épidémie du coronavirus qui frappe les familles".
L'édile a écrit une lettre à l'inspection d'Académie où il fait part de sa colère et sidération.
Il avoue aussi que : "la discussion téléphonique avec l'inspection a été des plus houleuses."
L'édile indique avoir été contacté par l'inspectrice après que la réunion ait eu lieu sur le dossier de Craon "sans élus et représentants donc qui n'ont donc pas pu défendre nos intérêts."
Claude Gilet a transmis sa lettre aux syndicats qui eux aussi, regrettaient cet empressement pour réaliser une carte scolaire "alors que nous sommes tous confinés, qu'on ne peut se déplacer sur place, rencontrer les équipe, etc." rappelle l'édile.
Il souligne que d'autres régions ont reporté leur carte scolaire.
Le maire demande "fermement" aucune suppression de poste avant l'inauguration du nouveau groupe scolaire.
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