Janine et Marc Trumeau, vivent à Château-Gontier en Mayenne et avaient décidé de partir rejoindre des amis à l'île Maurice, et y retrouver leurs enfants venus les rejoindre depuis la Suisse et la Réunion.
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Ils ont débuté le séjour, fin février 2020, sans eux avec un temps pluvieux. « Et dès qu'il a fait beau dans les jours suivants, nous avons été confinés dans la résidence à quelques mètres de la mer. On ne pouvait pas aller à la plage, la police circulait en 4X4 pour les récalcitrants », explique Janine.
Un parcours du combattant
Les seules informations sur la propagation du virus, ils ne les ont eues que par l'intermédiaire des médias. Janine inquiète sur le plan de sa santé, a préféré anticiper le retour mais sans savoir qu'ils se lançaient dans un véritable parcours du combattant.
Marc a essayé de joindre, sans succès, leur compagnie Air Austral. Puis, ils ont contacté l'ambassade de France qui leur a conseillé de se tourner vers cette dernière, qu'elle ne pouvait rien faire. A force de mails, une lueur d'espoir est arrivée : leur compagnie leur a en effet trouvé un retour possible sur Air Mauritius à 1200€ le vol.
Une fausse joie
"Il fallait choisir tout de suite une date entre le 1er et le 10 avril. On a reçu les billets pour le 7 avril, on était content et pas de surplus. Mais mon mari était sceptique car il ne voyait pas de vol programmé à cette date car nous devions passer par la Réunion et le vol Maurice-Réunion n'existait pas. » Comme ils s'en doutaient, fausse joie.
Et puis le lundi 30 mars 2020, dans la matinée l'ambassade les contacte par mail, un avion d'Air France venait d'être affrété pour rapatrier les touristes français le lendemain mardi à 19 h 30 direction Paris-Charles de Gaulle. « Au niveau de l'aéroport on nous a pris la température frontale et les distances à l'embarquement étaient bien respectées. Nous avions chacun un masque confectionné localement que nous avons mis durant tout le voyage. Pour nous c'était mieux que rien."
Nous sommes bien arrivés à Paris le 1er avril, ce n'était pas un poisson.
"Là, nous n'avons subi aucun contrôle, pas de navette à 5h30, nous avons pris le taxi pour rejoindre la gare Montparnasse. Nous avons dû attendre deux heures car il n'y avait pas trop de choix. Par contre toutes les toilettes de la gare étaient fermées, impossible de se changer."
Le soulagement
Après avoir pris un taxi à Angers pour rejoindre leur domicile à Château-Gontier, le couple avoue son soulagement d'être de retour : "Nous sommes mieux confinés chez nous que là-bas. »
Janine confie en effet que "les Mauriciens étant indisciplinés, tous les commerces, même d'alimentation, ont du être fermés pendant une huitaine de jours. Nous avons même dû faire du troc avec des amis qui habitaient plus loin et mon mari a dû demander une autorisation à la police pour pouvoir s'y rendre. »
Depuis le retour ils ont choisi de rester confinés sans sortir, car ils ont croisé beaucoup de gens lors de leur voyage retour et ils ne veulent pas, par respect, être vecteur éventuel de la contagion.
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