Florent Renaudier est agriculteur à Laubrières (Mayenne) au sein d’un GAEC qui produit du lait et volailles. Il est depuis le 18 février 2020 le nouveau président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de la Mayenne.
Il succède à Jérôme Landais en poste depuis avril 2019. En cette période de coronavirus, il lance un message :
Nous avons tous des inquiétudes, des incertitudes. En tant que président de la FDSEA mais surtout et avant tout en tant qu’agriculteur, nous sommes très soucieux que l’ensemble de nos productions puissent s’écouler : la collecte de lait, le ramassage des volailles, le transport de nos animaux ou toutes autres productions agricoles ».
Des mesures pour continuer en sécurité
Pour assurer la continuité de la distribution de leur production, les agriculteurs aussi ont pris des mesures. Ils sont en relation "étroite et quotidienne" avec les services de l'Etat, la direction départementale des territoires et la préfecture de la Mayenne.
Florent Renaudier détaille : « Nos concitoyens attendent qu’on leur fournisse de l’alimentation, donc nos priorités restent l’écoulement de nos productions en prenant, certes, des mesures telles que mettre à disposition du savon, de l’eau, du papier pour que les intervenants qui viennent chez nous puissent déjà œuvrer seuls sur l’exploitation ».
Ne pas bloquer l’approvisionnement
Dans ce contexte, l’approvisionnement du pays en nourriture est en enjeu stratégique. Le président départemental formule un reproche adressé à certains fournisseurs :
« Le bureau et le conseil d’administration de la FDSEA travaillent d’arrache-pied sur ces sujets pour ne pas bloquer l’approvisionnement de nos exploitations : les semences, les phytos, les engrais mais aussi les carburants. Les appels d’offres que nous menons à la FDSEA sont déposés toutes les semaines, mais certains fournisseurs ne jouent pas vraiment le jeu. Ils nous rétorquent manquer de chauffeurs, quand dans d’autres départements les entreprises s’organisent pour répondre positivement aux appels d’offres groupés ».
Faisant référence aux propos du président de la République, Emmanuel Macron, qui a utilisé plusieurs fois la phrase « nous sommes en guerre» lors d’une allocution sur le coronavirus, Florent Renaudier formule un souhait :
« Je me répète, mais il reste plus que nécessaire que la collecte de lait et les mouvements d’animaux puissent se poursuivre. Nos concitoyens attendent qu’on continue à les nourrir… ».
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