S'il y a bien des personnes qui savent ce que c'est que de vivre confinés, ce sont les skippers. à quelques mois d'un départ pour un tour du monde en solitaire, Maxime Sorel, qui court sous les couleurs de VandB et du département de la Mayenne, répond à nos questions.
Comment vivez-vous ce confinement à la maison, un peu différent de ceux auxquels vous êtes habitués sur un bateau ?
D'un point de vue pratique, j'ai plus d'espace. Mais d'un autre côté, je trouve presque plus simple d'être confiné sur le bateau.
C'est en effet plus simple de garder un rythme car le bateau l'oblige.
Justement, garder un rythme, c'est l'une des priorités quand on vit confiné ?
Oui, absolument, ou tout du moins en ce qui concerne le lever, le coucher et les repas. Il faut faire attention à ne pas trop se laisser vivre. Notre horloge interne est calée sur le soleil, ce pourrait être dangereux de créer de trop gros décalages. Et puis, il ne faut pas hésiter à se donner de petits objectifs.
Le télétravail en est un par exemple mais sinon, il faut faire en sorte d'occuper notre cerveau.
Est-ce que ça s'apprend de vivre confiné et cette solitude a-t-elle pu être difficile à vivre au début de votre carrière ?
Il faudrait poser cette question aux marins d'autrefois car aujourd'hui, les courses sont connectées et on est en permanence raccroché à l'extérieur grâce aux nouvelles technologies.
Personnellement, j'ai un caractère assez solitaire alors me retrouver face à moi-même ne m'a jamais posé de problème. Mais j'imagine que pour ceux qui ont toujours besoin d'être entourés, c'est une véritable épreuve.
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