Les réunions des 4 et 24 avril 2020 ont dû être annulées aux Senonnettes, l'hippodrome de Senonnes (Mayenne). Celle du 24 était une Premium. "Celle du 3 mai sera certainement également annulée" explique le président de la société des courses, Daniel Théard.
"Normalement, nous avons aussi des réunions prévues le 1er et 11 juillet 2020, cette dernière étant Premium. J'espère qu'elles se courront, si tel était le cas, on peut quand même se demander dans quelles conditions ? Car le huis clos est fort probable."
Du personnel permanent pour organiser les courses ?
"Ce qui m'inquiète aussi, c'est qu'organiser une réunion, même à huis clos, demande beaucoup de bénévoles. Or, chez nous comme chez beaucoup, ce sont des personnes assez âgées bien souvent, à la retraite, donc fragile par rapport au coronavirus. Il leur sera donc sûrement conseillé de rester chez elles."
Alors, "nous sommes en train d'étudier avec la fédération afin de mobiliser du personnel permanent qui tournerait sur les différents hippodromes afin d'organiser quelques réunions. On va voir si c'est possible. Les grands hippodromes comme Craon ou Le Lion d'Angers seraient privilégiés bien sûr."
"Nous pourrions tenir une année sans courses"
Car lui n'est pas inquiet pour sa société de courses. "Même si nous avons trois réunions premium dans notre calendrier, nous sommes plutôt une société PMH. Nous ne sommes pas endettés même si sur dix ans nous avons investi plus d'un million d'euros, mais en étant aidés par les collectivités, les fédérations, etc. Notre trésorerie est correcte."
Nous pourrions, nous, à Senonnes, passer une année sans courses.
"Je suis davantage inquiet pour des hippodromes qui ont des emprunts sur le dos. Pour eux, il est important que des courses aient lui."
Daniel Théard est aussi inquiet pour les entraîneurs, notamment ceux du centre d'entraînement régional de galop de l'ouest de Senonnes-Pouancé (Cergo) - qu'il préside également - à cheval sur les départements de la Mayenne et de Maine-et-Loire. Ces derniers n'ont en effet pas pu courir à cause des réunions locales annulées.
"Les entraîneurs ont besoin de faire courir les chevaux qu'ils ont à l'entraînement."
Depuis quelques jours, je remarque que de moins en moins vont à l'entraînement. Je pense que des propriétaires, avec toutes ces réunions annulées, commencent à retirer des chevaux des entraînements, pour les remettre au pré."
D'habitude entre 500 et 700 chevaux d'une trentaine d'entraîneurs foulent les installations du Cergo. Bref, c'est là aussi, toute une économie avec des centaines d'emplois qui est menacée.
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