Huit personnes originaires de Renazé, en Mayenne, sont coincées sur leur lieu de vacances, à Saly, au Sénégal, dont Olivier Rattel patron du bar-PMU Le Paddock, Patricia gérante de Domas Carrelage, avec son mari et leur fille, ainsi que des amis retraités.
Partis de Nantes le 13 mars 2020 pour se rendre près de Dakar, avec un retour prévu le 28 mars 2020, ils sont bloqués sur place depuis la fermeture des frontières en raison de la pandémie de coronavirus, avec de fâcheuses conséquences financières.
A l’obligation de renouveler leur location, s’ajoute la difficulté d’obtenir un billet de retour alors qu’ils possédaient des billets aller-retour d’une valeur de 590€ par personne. Ils ne sont aujourd’hui plus valables et les prix d’un nouveau trajet ne cessent d’augmenter, allant jusqu’à 1595€ pour un unique retour.
De nombreuses tentatives de contacts avec Air France ou l’ambassade de France à Dakar, restent sans réponse, tandis que le bureau du Consulat à Saly est fermé, et chaque organisme se renvoie la balle.
Inquiétude et incompréhension
Olivier Rattel et Patricia Domas sont particulièrement inquiets quant à la durée de cette situation, sachant qu’ils ont chacun des employés en attente de leur retour. Certains livrés à eux-mêmes.
Dominique Cadorel explique le désarroi et l’incompréhension du groupe : « Nous avons écouté les discours du Président Macron : il a annoncé que les Français restés à l’étranger étaient tous rapatriés, et que l’Etat garantissait de bloquer le prix des billets à 600€ maximum. Ceci ne reflète pas du tout la réalité. "
Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation, nous croisons beaucoup de Français dans le même cas. Des amis ont réussi à obtenir des billets de retour chers payés, mais une fois arrivés à l’aéroport l’accès leur était refusé, sans remboursement, ce qui les a obligés à renouveler une location, avec la nécessité de trouver d’autres billets !»
Une situation malgré tout supportable
Ces aventuriers d’un temps souhaitent faire connaître leur condition, pour faire bouger les choses, précisant qu’ils souhaitent juste rentrer comme prévu jusqu’à Nantes : « sans enrichir Air France, car c’est vraiment l’impression que cela nous donne».
Ils rassurent tout de même : « Nous ne sommes pas malheureux, étant logés dans de bonnes conditions avec un climat agréable, et ne sommes pas confinés comme en France. Nous pouvons circuler durant la journée, même si beaucoup de commerces sont fermés. Par contre, il y a un couvre-feu à partir de 20h."
Nous respectons strictement les consignes sanitaires. Il y a eu seulement deux cas mortels de Covid-19 ici, et les malades sont soignés à la Chloroquine avec de très bons résultats».
Ils alertent tout de même de leur inquiétude côté santé, car ils n’ont plus de médicaments contre le Palud. A cela s’ajoutent les difficultés de communication avec les proches, les appels téléphoniques étant onéreux, et les connexions internet limitées.
Ils demandent l’aide des autorités Françaises, pour eux-mêmes ainsi que pour leurs concitoyens, afin de débloquer la situation : « Nous nous sentons oubliés et démunis ».
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