Si la décision de fermer la 5e classe de l'école maternelle Jean-Guéhenno à Château-Gontier (Mayenne) ne sera entérinée que le 30 avril 2020 lors du conseil départemental de l'Education nationale, les familles regrettent «de l’avoir appris pendant le confinement » et « cela vient rajouter de l’inquiétude à une situation déjà très compliquée », souligne Carine Bouchard-Fourmond, membre du conseil de classe.
Une pétition en ligne
Seul moyen que les parents ont trouvé pour faire entendre leur colère : l’ouverture d’une pétition sur Internet qui a, en 24 heures, recueilli plus de 210 signatures.
« Si cette décision devait être maintenue, l'équipe enseignante s’en trouverait fortement déstabilisée et tout le travail fourni depuis plusieurs années pour la mise en application des principes de bienveillance et d'inclusion réfléchie, s’en trouverait mis à mal."
"Nos enfants et nous parents d’élèves devront subir les conditions engendrées par cette fermeture qui dégradera inévitablement les conditions d’exercice des enseignants et par conséquent les conditions d’accueil », insistent les parents d’élèves.
105 élèves cette année
Avec 105 élèves cette année, il apparaît nettement que les effectifs sont confortables. Mais les parents rappellent toutefois le contexte actuel particulier avec « des enfants qui ont subi une rupture du suivi extérieur, certains n’ont pu bénéficier d’un suivi pédagogique pendant plusieurs mois et seront en rupture d’apprentissage », sans oublier « les troubles du comportement que le contexte actuel pourrait aggraver ».
Ils préconisent :
« A situation exceptionnelle, il y a doit y avoir des moyens exceptionnels. »
De son côté, la directrice de l’établissement, Christelle Prodhomme-Samson, regrette « que les arguments mathématiques seuls soient pris en compte ».
En termes d’effectifs en effet, avec, pour l’heure, 112 inscrits pour la rentrée 2020/2021, en comptant les moins de trois ans (que l’inspection d’académie ne comptabilise pas), la 5e classe ne serait pas justifiée pour l’éducation nationale.
Toutefois, j’ai espoir que la situation actuelle puisse sauver cette classe. L’éducation nationale se doit de nous donner les moyens de gérer les répercussions d’une telle crise.
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