Si au départ, les tablettes numériques ont permis de conserver le lien avec les familles des résidents de l’Ehpad de Chemazé, en Mayenne, « rapidement, ces derniers ont eu l’occasion de découvrir la belote ou encore le triomino et ils en sont devenus très friands. Mais avec un smartphone et une tablette de soins, le planning a été rapidement surchargé », confie Ghislaine Brillet, la directrice de la résidence Bon accueil.
Un appel aux dons pour d'autres tablettes
« Nous avons alors répondu à l’appel de la fondation Boulanger qui nous a offert deux tablettes et l’association Anim et nous dont les bénéfices permettent d’améliorer le quotidien des résidents, nous en a remis trois supplémentaires. »
Mais face au succès des nouvelles technologies, l’équipe a lancé un appel aux dons pour se faire offrir d’autres tablettes numériques, « aujourd’hui indispensables pour garder le contact avec leurs proches mais aussi dans un souci de bien-être ».
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Les 39 résidents sont en effet confinés dans leur chambre et ne sortent qu’à de très rares occasions, notamment pour se dégourdir les jambes et profiter un peu du soleil.
« Nous nous sommes aussi rendus compte de l’intérêt des applications cognitives et la motivation de nos résidents nous permet d’envisager peut-être de développer, à l’avenir, ces nouveaux outils auprès des personnes atteintes de troubles de la mémoire par exemple. »
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Pratique – Particuliers et entreprises, si vous souhaitez faire un don financier ou d’une tablette, vous pouvez contacter la résidence Bon accueil au 0243702140.
Le droit de visite pour les proches en réflexion Grâce à la réactivité des équipes et l’anticipation du port du masque obligatoire et le confinement des résidents, aucun cas n’a été diagnostiqué ni suspecté à l’Ehpad. La petite unité Covid, installée dans une salle à l’étage, n’a donc pas encore été utilisée. « Si un patient ou un soignant était suspecté, toute la résidence serait testée », indique la directrice. Une résidence qui a été totalement réorganisée avec notamment l’installation d’un sas de déshabillage de trois pièces dans la salle d’animation, pour les soignants « que nous essayons de préserver au maximum. Nous avons par exemple rapidement recruté du personnel en renfort. Mais ils doivent faire avec une tension épuisante et un risque permanent ». Ghislaine Brillet évoque aussi les 1000 masques généreusement offerts localement ainsi que les droits de visite « dont l’organisation est encore en cours de réflexion. Nous savons qu’il y a un risque, mais d’un autre côté un fort besoin. Nous ne voulons cependant pas nous précipiter. »
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