Bruno Quentin est assureur MMA à Craon et Renazé (Mayenne). Il emploie quatre salariés. Il a récemment lancé un post sur les réseaux sociaux pour alerter sur les accidents liés aux incendies d’habitations.
«En dix ans, je n’ai jamais eu à en gérer. Là, en deux mois, j’en ai trois à traiter ! »
Il constate que le sud-Mayenne n’est pas épargné « avec six maisons qui ont pris feu en quinze jours.»
Pourtant, les chiffres nationaux montrent que les sinistres liés aux dégâts des eaux et incendies avaient diminué car les habitants étant présents à cause du confinement lié à l'épidémie de coronavirus, ils réagissent plus vite. En revanche, au niveau national toujours, les accidents domestiques, eux, ont tendance à légèrement augmenter, tandis que le nombre de vols baisse.
Des expertises en visio
Traiter les sinistres en période de confinement n’est pas simple. « Etant indépendant, je peux me déplacer, mais les experts, eux, ne le peuvent pas. Donc je me rends sur les lieux, et je travaille en visio avec l’expert. » Et il le faut. « On ne peut pas laisser dans la galère comme cela des familles. Elles veulent qu’on soit réactifs et rapides, surtout en ces périodes. »
Certes, « l’activité de manière générale est divisée par deux, mais on est moins aussi à travailler » et il y a toujours des demandes « car la vie continue, certains ont décidé de changer de métier et créent des entreprises, d’autres achètent des voitures, certains déménagent… »
Dans l’incertitude
Sur l’impact du confinement sur les assurances il avoue « ne pas savoir. Les cotisations baisseront peut-être un peu pour les voitures, mais rien n’est sûr (Au niveau national, il est question de 75% de sinistres en moins sur huit semaines de confinement). Pour les maisons, je ne pense pas car avec toutes les tempêtes du début d’année, ça me parait compliqué ».
Et puis, il craint le déconfinement. « Les seuls chiffres que l’on ait sont ceux provenant de Chine. Et le déconfinement a montré là-bas qu’il y avait eu davantage de sinistres que la normale lors du déconfinement. Difficile donc de connaitre l’avenir. Nous n’avons pas assez de recul. »
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