Les 43 000 dentistes de France sont autorisés à rouvrir lundi 11 mai 2020. Une bonne nouvelle pour tous ceux qui ont besoin de soins, mais il va falloir être patient. En effet, de nouvelles recommandations vont "augmenter les délais pour les rendez-vous", explique Maxime Aupied, dentiste à Château-Gontier (en Mayenne).
Il faudra donc prioriser.
Pendant le confinement, les patients ont été compréhensifs", souligne Maxime Aupied qui espère qu'il en sera de même à la reprise.
Pendant le confinement, les soins ne pouvant être reportés étaient traités cependant "pour désengorger les Urgences des hôpitaux. Nous étions réquisitionnés pour cela."
Aérer un quart d'heure entre chaque patient
Parmi les nouvelles règles, il y a celle de l'obligation d'aérer un quart d'heure entre chaque patient. Si on rajoute la désinfection complète du cabinet "ça sera une demi heure de soin, pour une demi heure de nettoyage, soit une heure par patient", résume Stéphanie Bruneau, la présidente départementale des dentistes.
Serge Fournier, le président de l'ordre des chirurgiens-dentistes déclarait sur RMC que là où des cabinets soignaient vingt patients par jour avant l'épidémie, ils n'en feront plus que huit.
Maxime Aupied, lui, reste confiant car "notre profession était déjà habituée aux mesures d'hygiène, de stérilisation, de décontamination, etc. Déjà, avant, pour ma part, je désinfectais tout entre deux patients".
Venir à l'heure pile
Autre recommandation : que les patients viennent à l'heure pile. Le but : éviter les croisements entre patients.
Pour ma part, je vais fermer ma salle d'attente", explique Maxime Aupied.
Il a été annoncé que chaque cabinet dentiste aura droit à quatre masques FFP2 par jour pour le dentiste et ses assistant(e)s. Des gels hydroalcooliques seront à disposition.
Les chirurgiens dentistes : les oubliés Stéphanie Bruneau, la présidente départementale est davantage prudente sur la reprise de tous les dentistes : "On reprendra si on peut reprendre, c'est-à-dire en ayant les équipements pour, car depuis le départ nous sommes les grands oubliés". Les chirurgiens-dentistes ont en effet dû "se débrouiller" pour assurer les urgences jusqu'ici. N'étant mentionnés dans aucune catégorie pour récupérer des masques et étant réquisitionnés pour donner ceux qu'ils avaient, ils en ont manqué "alors qu'on travaille à quelques centimètres des bouches". Ils ont d'ailleurs lancé le hashtag dentisteapoil pour dénoncer cette situation. "Depuis, on a eu droit à des excuses, mais elles ne remplacent pas les équipements nécessaires. J'ai vu l'annonce des équipements que nous devrions recevoir, mais tant que je ne les vois pas...."
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