Après plus de deux mois de confinement, certains véhicules montrent quelques signes de faiblesse. Depuis lundi 11 mai 2020, Jérémy Neveu, gérant d’un garage à Château-Gontier (Mayenne) constate une hausse des interventions dans le Sud Mayenne et dans le Segréen.
Il témoigne :
On a fait pas mal de dépannage depuis avec la sortie du confinement. Lundi 11 mai, nous avons dépanné sept voitures. Avant le confinement, on en faisait une moyenne de quatre par jour ».
Jérémy Neveu est le gérant du garage Carrosserie Neveu. Comme ses collègues dépanneurs, il se déplace avec son camion et son plateau pour trouver une solution quand un conducteur ne parvient pas à faire fonctionner son véhicule.
Il intervient dans un rayon de 25 km autour de Château-Gontier, aussi bien à Meslay-du-Maine, Craon, Quelaines-Saint-Gault ou Segré (Maine-et-Loire).
Batteries ou injecteurs
Avec la sortie du confinement, il observe une augmentation sensible des dépannages liés au fait que certains véhicules n’ont pas ou très peu servi durant plusieurs semaines.
« La plupart des personnes que j’ai dépannées n’avaient pas touché leur voiture depuis deux mois », raconte Jérémy Neveu.
Dans cette période, la panne la plus courante qu’il a rencontrée concerne les batteries.
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« Si vous ne roulez pas, la batterie peut se décharger. L’idéal aurait été de la débrancher, mais il faut savoir le faire correctement ».
Un autre dysfonctionnement peu survenir dans le moteur d’une voiture restée sur le parking assez longtemps, comme l’explique le garagiste :
Les injecteurs peuvent être grippés. Mais, normalement, après deux mois ça doit aller. Si la voiture est restée trois ou quatre mois sans rouler, ça peut être plus compliqué ».
Au tout début du confinement, Jérémy Neveu a été beaucoup sollicité. « C’était surtout pour des dépannages la nuit. Mais après, ça a été très calme ».
Le retour des comportements dangereux
Plutôt occupé depuis le lundi 11 mai 2020, le garagiste au aussi observé que les comportements parfois dangereux de certains conducteurs impatients ont très vite fait leur retour sur le bitume de la Mayenne et du Maine-et-Loire.
Il déplore : « Ce matin, par exemple, j’ai fait un dépannage à Segré. J’ai dû fermer une route avec mon camion le temps de récupérer la voiture en panne. Les gens sont toujours aussi pressés. Certains doublaient dangereusement alors que j’étais en train de remonter mon plateau. Ils ne pouvaient pas attendre deux minutes ».
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