C’est la délivrance ! Depuis quelques semaines, commerçants et artisans trépignaient d’impatience pour reprendre du service après plusieurs semaines de confinement, en raison de la pandémie de coronavirus. Et on les comprend.
Depuis lundi 11 mai 2020, la porte de Coralie Boutique, place de la République à Segré, commune déléguée de Segré-en-Anjou-bleu (Maine-et-Loire), est à nouveau ouverte. Coralie Praizelin, commerçante segréenne depuis 23 ans, a retrouvé le sourire. Même si celui-ci reste caché derrière un masque.
L’anecdote ? Le déconfinement a commencé le jour de son anniversaire : « Je vais m’en souvenir de mes 50 ans ! », plaisante-t-elle.
Le soutien des clients
Dans la sympathique boutique Chouette Môme de Sylvie Estenoza, rue Victor-Hugo, l’heure est elle aussi au soulagement.
On est content de rouvrir et de pouvoir commencer à penser et à entendre parler d’autres choses, témoigne-t-elle. Dans l’ensemble, les personnes respectent les gestes barrières. » Même s’il faut parfois faire le gendarme. Mais qu’importe, « on retrouve le sourire et nos clients ».
Justement, la clientèle semble au rendez-vous.
Chez Coralie Boutique, « j’ai eu de la visite dès lundi matin. Et on sent vraiment qu’il y a cette envie de nous soutenir ».
Même si les personnes ne viennent pas directement acheter, elles passent nous saluer. ça fait du bien, j’adore ce métier, c’est ma passion ! »
Les coiffeurs surbookés
L’affluence, les coiffeurs sont certainement les mieux placés pour en témoigner ! Après près de deux mois confinés, les clients affluent.
L’exemple au Salon d’Isis, 1, rue David-d’Angers, à Segré. Solène, élise et Typhaine accueillent de nouveau les clients depuis le 11 mai 2020.
Pour Solène, la patronne, il était temps :
Je suis restée sereine pendant les deux mois de confinement mais les restrictions imposées et le protocole sanitaire ont nécessité le réaménagement des lieux. »
« On aura moins de clients à l’heure, évidemment, mais on sera ouvert tous les jours de 8 h à 20 h, sauf le dimanche. Si un(e) client(e) vient sans son masque, on pourra lui en fournir un, mais avec un petit surcoût. Pour nous, le masque et la visière, même obligatoire, ne sont pas des freins. La conversation avec la personne est primordiale et reste facile. »
L’agenda de Valérie Raison-Hye, coiffeuse à domicile, est lui aussi bien chargé.
Quand j’arrive dans une maison, mes premiers gestes sont liés à la désinfection des lieux. Ce sont aussi les derniers gestes. Masquée, lunettée avec ma blouse habituelle, je dois porter également une surblouse. »
En tout cas, si l’adaptation et la vigilance restent de rigueur, la bonne humeur a repris le dessus.
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