La vie reprend peu à peu son cours, avec des adaptations bien sûr. En attendant, Anne Danjou, élue segréenne depuis le 15 mars, demande la reprise des messes.
Conseillère municipale à la commune nouvelle de Segré-en-Anjou-bleu (Maine-et-Loire) depuis les élections municipales du 15 mars 2020, Anne Danjou s’est adressée au Premier ministre.
Interpellée par des concitoyens
Dans un courrier transmis mardi 12 mai 2020, au lendemain du premier jour de déconfinement, l’élue de l’opposition « demande une ouverture rapide de tous les lieux de culte ».
Présentant sa requête qui ferait suite à des interrogations des concitoyens, Anne Danjou dénonce certaines réouvertures :
Nous assistons en effet à une situation pour le moins étrange en ce mois de mai 2020 : les seuls lieux de culte ouverts sont ceux dédiés à la déesse Consommation... »
Anne Danjou rappelle alors que le parc des expositions de Segré a accueilli un atelier citoyen de confection de masques du 30 avril au 9 mai, « et cela n’a posé aucun problème au préfet » de Maine-et-Loire.
« L’élue insiste en indiquant que « le grand centre commercial l’Atoll dans la banlieue d’Angers est ouvert depuis le 11 mai 2020 sans que cela pose problème, visiblement ».
« Nos églises sont vastes »
Anne Danjou poursuit son argumentation en avançant que « nos concitoyens ne voient donc pas pourquoi les messes basses (sans chants puisque favorisant les épidémies), messes qui dureraient une petite heure, dans le respect des mesures barrières, ne sont pas autorisées. [...] »
Nos églises et autres lieux de culte sont vastes, il est simple d’y assurer les mesures d’éloignement. [...] Les prêtres ne sont pas des clowns, les églises ne sont pas des cirques. »
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La réponse du cabinet du premier ministre ne s’est pas fait attendre. Mercredi 13 mai, un courrier indiquait qu’édouard Philippe « a parfaitement conscience des efforts inédits consentis par l’ensemble des cultes et des fidèles depuis le début de la crise sanitaire ».
Une reprise le 29 mai ?
La réponse du Gouvernement rappelle en quelques mots que « pour limiter la propagation du virus, le chef du gouvernement a annoncé que les cérémonies religieuses ne pourraient se dérouler avant début juin. [...] Les lieux de culte resteront néanmoins ouverts au public pour tous ceux qui souhaitent s’y rendre individuellement. »
Le cabinet ajoute que « si la situation sanitaire ne se dégrade pas au cours des premières semaines de levée du confinement, le premier ministre a indiqué le 4 mai 2020 devant le Sénat que le Gouvernement examinera la possibilité d’une reprise des offices religieux autour du 29 mai 2020. »
« Le Gouvervenement étudie avec attention les propositions élaborées par les certaines autorités cultuelles. »
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