Pour le Refuge de l’Arche à Château-Gontier (Mayenne), le confinement s’est avéré compliqué à gérer. Même si le public ne pouvait plus faire de visites, il n’était pas question de laisser le site à l’abandon.
Contrairement à un parc de loisirs classique, l’association qui gère le Refuge et le Centre de sauvegarde de la faune sauvage locale Valentine et Jacques Perrin a dû faire face à la nécessité impérieuse de continuer à s’occuper des animaux.
Pas de pause pour le soin des animaux
La quinzaine de salariés de l’équipe animalière a été maintenue pour s’occuper des 1 200 animaux qui vivent sur place.
Yann Huchedé, directeur du Refuge de l’Arche, détaille : « Avec Sarah Ouard, notre vétérinaire salariée de l’association, nous avons mis en place un protocole sanitaire pour le personnel, que l’on puisse continuer à travailler en toute sécurité ».
Pour l’association, ces dépenses impossibles à mettre entre parenthèses se sont conjuguées à une perte de recettes représentant environ 180 000 € sur neuf semaines.
Yann Huchedé note :
La fermeture au public nous a vite posé question. À cette époque de l’année, on est en pleine saison. Les visites qui n’ont pas eu lieu sont des visites perdues. Or, le public finance 50 % des besoins en fonctionnement de notre association. Depuis la réouverture, lundi 18 mai, nous en sommes à 60 % de la fréquentation habituelle ».
Dans ce contexte, le Refuge de l’Arche a lancé un appel à la générosité. Il est possible de devenir membre donateur, de visiter le Refuge ou d’adhérer à l’association dont le nom exact est : Club d’étude et de protection des animaux et de la nature.
« Ces trois options existent pour les particuliers. Et, même si nous avons des partenaires comme les collectivités ou des fondations, très peu d’entreprises nous soutiennent », glisse Yann Huchedé.
La crise va engendrer des sauvetages
Un peu fragilisé financièrement, le Refuge d’Arche s’attend à être sollicité davantage dans les mois qui viennent. Yann Huchedé :
Cette situation va précariser des structures animalières existantes comme certains cirques. Nous sommes en veille active avec un certain nombre de partenaires. On se prépare à des sauvetages d’animaux liés à des cessations d’activité ».
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.