Alors que certains pays ont imposé le port du masque au moment du déconfinement, la France n’en a pas fait de même.
Et si le bal des visages masqués reste important en ce moment, certains irréductibles n’ont pas sauté le pas.
Parfois dans le flou sur le port du masque
A Candé (Maine-et-Loire), c’est le cas de Pascal, 54 ans.
Ce n’est pas obligatoire et puis je pense qu’on est encore dans le flou à ce sujet, explique-t-il. Au début de l’épidémie des spécialistes disaient que le port du masque servait à rien et aujourd’hui on nous le recommande ? »
À lire aussi
Originaire du Bourg-d’Iré (Maine-et-Loire), Gérard, 72 ans, compose. « Si je le mets pour aller dans les magasins, en plein air, je l’ôte, il reste dans ma poche.
Je pense que ce n’est pas utile si on respecte le un mètre d’écart vis-à-vis d’une autre personne. »
Hélène, une Segréenne de 31 ans, est encore plus téméraire :
Je ne le mets jamais. Je trouve que le port du masque est anxiogène. Avec lui, il n’y a plus de lien. En revanche, je garde la distanciation sociale. »
D’autres ne le supportent simplement pas, comme Camille, une Segréenne de 41 ans : « Le masque tient trop chaud, et il me fait de la buée sur mes lunettes. »
Et les fumeurs ?
Mathilde, une étudiante à Segré, s’efforce de n’entrer en contact avec personne et de ne rien toucher qui ne lui appartienne. Et du coup, elle estime qu’il n’y a « pas de danger à sortir dans la rue sans masque ».
Léon, un Segréen de 81 ans, avoue « ne pas le mettre », non plus, « je me promène seul et n’utilise pas de transport en commun ». Il ajoute :
Avec le masque, les personnes perdent leur identité. »
Il y a aussi le problème rencontré par les fumeurs, eh oui !
S’il faut l’enlever, le remettre quand on fume, ce n’est pas pratique, et puis surtout on nous dit qu’il faut toucher le moins possible son masque », admet Carole, Segréenne de 32 ans.
Et quid des balades avec nos proches, sans rencontrer personne d’autre ?
Certains ne « voient pas l’intérêt si on est seulement ensemble, posé au bord de l’eau par exemple, sans être en contact avec personne d’autre ? », s’interroge Maxime, père de deux bambins, à Sainte-Gemmes-d’Andigné (Maine-et-Loire)
Parfois obligatoire
“Masque obligatoire”, c’est le message affiché à l’entrée de certaines enseignes locales. Mais pas toujours facile de faire respecter cette demande, comme en témoigne Nathalie Fouassier, gérante d’une enseigne de mode à Château-Gontier (Mayenne) :
Globalement, je trouve que les gens respectent le port du masque mais j’ai tout de même été dans l’obligation de refuser l’entrée de ma boutique à des clients qui n’en portaient pas. C’est pourtant spécifié à l’entrée et je trouve que c’est une mesure importante. »
Dans les rues ou les rayons des magasins, on trouve aussi ceux qui semblent déjà avoir oublié la crise sanitaire. Pas de masque, certes, mais surtout pas de respect des gestes barrières et de la distanciation sociale...
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.