Il a vécu le pic de l’épidémie de coronavirus et le confinement à l’autre bout du monde, à plus de 19 000 km de son département, la Mayenne.
Nicolas Clavreul, 22 ans, originaire de Château-Gontier (Mayenne), est parti en voyage au début du mois d’août 2019.
Ce voyage, un rêve qu’il a mis deux ans à concrétiser, l’a fait passer par de nombreux pays : la Russie, la Mongolie, le Kirghizistan, le Népal, la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam, la Corée du Sud, le Japon et Nouvelle Zélande.
Il devait se poursuivre au Chili. Mais le coronavirus en a décidé autrement.
Parti du Japon au moment où le navire Diamond of Princess était bloqué avec tous ses passagers, Nicolas Clavreul se souvient : « En Nouvelle-Zélande, quand je suis arrivé, ils n’acceptaient plus personne de Chine ».
Même s’il a eu le temps « de visiter le pays du sud au nord », Nicolas Clavreul est resté bloqué « trois jours avant de partir pour le Chili ».
Le confinement en terre inconnue
Coincé et surtout confiné dans un pays où il n’avait ni attaches, ni hébergement, Nicolas Clavreul a été obligé de trouver rapidement une solution pour poser son sac.
Le jeune homme raconte :
Tout le monde cherchait. J’ai pris la première annonce qui venait. Contre cinq à six heures de travail, j’avais à manger et un logement dans une vallée complètement perdue où vivent beaucoup de gens autosuffisants ».
Il s’est installé dans une ferme pour faire du woofing. Un choix plutôt opportun pour Nicolas Clavreul qui, avant de porter son baluchon, a travaillé deux ans comme paysagiste.
Pendant le confinement, j’ai appris plein de trucs, sur l’agriculture et la biodiversité ».
Au bout de plusieurs semaines, Nicolas Clavreul a su qu’il pouvait envisager de rentrer en France. « En Nouvelle Zélande, le déconfinement a eu lieu une semaine avant la France. J’ai réussi à trouver un avion et les gens chez qui je vivais m’ont ramené jusqu’à la capitale ».
Retour au bord de la Mayenne
Après 28 heures de vol, dont deux escales, il est rentré en France et a retrouvé les rives de la Mayenne le 17 mai 2020, soit neuf mois après son départ.
De retour en France, il s’avoue «surpris de ne pas trouver plus de changement». Seule nouveauté : certains Français portent des masques.
Rétrospectivement, il se rend compte que cette habitude nouvelle dans l’Hexagone était déjà prise dans d’autres pays avant l’épidémie.
« En regardant mes photos de voyage prises en Asie avant le début de l’épidémie, j’ai vu que tout le monde portait déjà un masque », confie Nicolas Clavreul.
Après ce voyage inédit à plus d’un titre, le jeune homme prévoit repartir un jour.
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