Le mandat vient à peine de commencer et l’ambiance est déjà tendue entre la majorité et l’opposition à Renazé (Mayenne).
Les conseillers municipaux membres de l’opposition, Claudé Jugé et Philippe Pelluau reprochent au maire, Patrick Gaultier, son comportement lors de la séance d’installation du conseil municipal, le 23 mai 2020.
Lors de cette réunion, et comme le veut l’usage, le doyen a été invité à présider l’élection du maire et des adjoints. En l’occurrence, le doyen était Claude Jugé, l’un des membres de la liste conduite par Philippe Pelluau.
Or, Claude Jugé estime que Patrick Gaultier ne l’a pas laissé s’exprimer.
« Le maire m’a bloqué »
Claude Jugé raconte :
Quand j’ai commencé, j’ai dit que j’allais lire le cadre juridique et que j’allais faire un discours. Le maire m’a bloqué en m’interdisant de parler. Je lui ai dit que j’avais la parole et que j’allais continuer ».
En face, le maire, Patrick Gaultier, n’a pas les mêmes souvenirs de cet échange un peu rude :
« Selon le protocole, c’est le plus ancien qui préside. Mais il n’a pas le droit de faire un discours. Il a tenu son discours et je n’ai pas pu l’arrêter. Nous avons contacté la préfecture pour vérifier et il n’avait pas le droit de faire ce discours ».
Différence de vision sur l'ouverture
Autre échange, autre reproche : Philippe Pelluau a demandé au maire qu’un membre de son équipe puisse assumer les fonctions d’adjoint.
« Je lui ai proposé ça en signe d’ouverture. Il m’a dit qu’il n’en était pas question. Il a répondu qu’il se disait des choses entre le maire et les adjoints que nous n’avons pas à savoir », narre Philippe Pelluau.
Patrick Gaultier confirme avoir refusé cette proposition de son adversaire politique :
A chaque élection, c’est la même question. Il faut qu’ils acceptent le résultat du scrutin ».
Climat délétère
Dans ce contexte, il y a au moins un point sur lequel majorité et opposition sont en accord : l’ambiance n’est pas bonne du tout entre les deux listes. Et chacun se renvoie la paternité de ce climat.
« Le maire a donné le ton dès la première réunion », glisse Philippe Pelluau, quand Patrick Gaultier assure :
Ce n’est pas moi qui ai lancé une ambiance malsaine dès le premier conseil. Je suis persuadé que ce sera une opposition compliquée à gérer ».
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